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Exemples de traitement descendant en psychologie

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Sommaire

    Sommaire

    Messages à retenir

    • Le traitement descendant consiste à percevoir le monde qui nous entoure en s’appuyant sur ce que nous savons déjà pour interpréter de nouvelles informations (Gregory, 1970).
    • Les théories descendantes sont fondées sur des hypothèses et soulignent l’importance des processus mentaux supérieurs tels que les attentes, les croyances, les valeurs et les influences sociales.
    • Tout au long de notre vie, nous construisons des schémas, qui se composent d’expériences passées, de connaissances antérieures, d’émotions et d’attentes, puis nous utilisons ces schémas pour former des hypothèses à l’arrivée d’une nouvelle information. La théorie de Gregory soutient qu’en raison du flux incessant de stimuli que nous devons traiter chaque jour, une attention égale à chaque sensation serait beaucoup trop exigeante et nous dépasserait en tant qu’individus. En d’autres termes, il ne suffit pas d’utiliser nos sens pour percevoir les informations entrantes, et il est nécessaire d’utiliser les connaissances et les expériences antérieures pour formuler des hypothèses sur la signification des nouvelles informationsEn psychologie, le traitement descendant fait référence à la perception guidée par les connaissances, les expériences et les attentes antérieures, qui influencent l’interprétation des informations sensorielles.

      Le traitement descendant implique que le cerveau « envoie » des informations stockées au système sensoriel au fur et à mesure qu’il reçoit des informations du stimulus, ce qui permet d’émettre une hypothèse plausible sans avoir à analyser toutes les caractéristiques du stimulus.

      Ainsi, le traitement descendant utilise les informations contextuelles des choses que nous connaissons déjà ou dont nous avons déjà fait l’expérience en combinaison avec nos sens pour percevoir de nouvelles informations.

      Dans le traitement descendant de l’information, les perceptions sont interprétées à partir de cadres individuels qui nous aident à percevoir et à interpréter l’information.

      Ces cadres, également connus sous le nom de schémas, sont construits à partir d’expériences passées, de connaissances antérieures, d’émotions et d’attentes (Piaget, 1953).

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      Pourquoi nous utilisons le traitement descendant

      Le psychologue britannique Richard Gregory (1970) a proposé que le processus de perception soit constructif et dépende du traitement descendant afin d’interpréter de nouvelles informations.

      Selon lui, l’utilisation des seules informations sensorielles est une forme insuffisante de traitement perceptif, car la majorité des informations (plus de 90 %) est perdue entre le moment où les nouveaux stimuli atteignent l’œil et celui où ils arrivent au cerveau, ce qui nécessite l’utilisation d’informations contextuelles provenant de connaissances et d’expériences antérieures pour percevoir correctement les informations.

      Au lieu d’épuiser de grandes quantités d’énergie pour percevoir chaque sensation individuellement, la théorie de Gregory soutient que nous combinons l’utilisation de nos sens pour interpréter les nouveaux stimuli entrants avec les connaissances et les expériences passées pour trouver une signification.

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      Influences

      Selon Gregory (1970), différents facteurs peuvent influencer le traitement descendant, tels que les attentes, l’émotion, la motivation et la culture. C’est ce qu’on appelle la théorie des ensembles perceptifs

      Contexte / Expérience / Culture

      Le contexte ou la situation dans laquelle nous avons précédemment perçu des informations peut influencer nos attentes futures lorsque nous recevons de nouvelles informations dans des circonstances similaires.

      Sans surprise, les expériences antérieures influencent indubitablement la manière dont les nouvelles informations sont perçues, car nous, en tant qu’êtres humains, utilisons les connaissances que nous avons acquises lors d’événements antérieurs pour construire nos attentes en matière de perception de nouvelles informations.

      Pour cette raison, on ne peut ignorer l’influence de la culture sur la formation de nos perceptions, car la culture crée des différences dans les contextes et les expériences dont les individus s’inspirent pour percevoir de nouvelles informations (Deregowski, 1972).

      Motivation

      La motivation peut également influencer le traitement descendant, car vous pouvez être plus motivé pour percevoir les choses en fonction de vos besoins et de vos désirs (Swets, 1964).

      Par exemple, disons que vous attendez un appel téléphonique qui déterminera si vous avez été choisi ou non pour un poste récent pour lequel vous avez passé un entretien, et que vous entendez le téléphone sonner alors que vous êtes en train de prendre une douche, alors qu’en fait, le téléphone n’a jamais sonné.

      C’est un exemple parfait de la façon dont la motivation peut influencer la perception, car votre besoin et votre désir que le téléphone sonne pour cet appel très important sont si forts que vous imaginez entendre le téléphone sonner alors qu’il ne sonne pas du tout.

      Exemples

      Vous pouvez comprendre comment fonctionne le traitement descendant en examinant des exemples de ce phénomène en action.

      Types

      L’esprit humain ne lit pas chaque lettre individuellement mais plutôt les mots collectivement. Tant que la première et la dernière lettre du mot se trouvent au même endroit, nous pouvons identifier le mot correct, malgré la faute de frappe.

      Goldstein (2018) affirme que notre capacité à donner un sens aux fautes de frappe et d’orthographe est un autre exemple de traitement descendant, car nous appliquons activement nos expériences, connaissances et attentes antérieures pour identifier correctement les mots mal orthographiés !

      L’effet Stroop

      L’effet Stroop, nommé d’après le psychologue américain John Ridley Stroop (1935), montre comment l’interférence affecte le temps de réaction.

      Par exemple, imaginez que l’on vous donne une liste de couleurs, mais que le mot et la couleur des mots présentés dans la liste ne correspondent pas. Après avoir étudié la liste de couleurs, on vous demande de dire la couleur des mots de la liste, mais pas la couleur du mot lui-même.

      Bien que cela semble facile au début, Stroop a découvert que les participants pouvaient facilement identifier la couleur du mot présenté si elle correspondait à sa signification sémantique.

      Lorsque la couleur ne correspondait pas à la signification sémantique du mot, les participants devaient accorder plus d’attention à la tâche à accomplir.

      Illusions visuelles

      Le cube de Necker est une illusion visuelle d’une figure ambiguë créée par Louis Albert Necker (1832). Le cube maintient l’ambiguïté perceptive grâce à sa conception filaire, permettant à l’observateur de l’interpréter comme ayant deux carrés avant différents : un carré en haut à droite ou un carré en bas à gauche.

      Selon Gregory, les observateurs peuvent facilement passer d’une orientation à l’autre parce que le cerveau a créé deux hypothèses distinctes, qui ont toutes deux une possibilité égale d’être vraies.

      En raison de leur plausibilité égale, le cerveau ne peut pas décider laquelle des deux hypothèses est vraie et est capable de passer continuellement d’une orientation visuelle du cube à l’autre.

      Il s’agit d’un exemple de traitement descendant car l’entrée sensorielle de l’information n’a pas changé depuis que l’observateur a vu le cube pour la première fois. Ce qui a changé, c’est sa perception du cube, ce qui permet de conclure que la perception de l’information se fait de haut en bas et non de bas en haut.

      Les illusions auditives

      La restauration phonémique est une illusion auditive qui se produit lorsque nous entendons des parties de mots qui ne sont pas réellement présentes.

      Le terme pour ce phénomène a été inventé par Richard Warren (1970), qui a cherché à expliquer comment les bruits de fond qui couvrent apparemment des phonèmes particuliers dans une conversation verbale, l’humanité est toujours capable de comprendre les phonèmes individuels.

      En clair, Warren a cherché à découvrir comment les gens pouvaient comprendre la communication verbale malgré les bruits qui couvrent des parties des mots communiqués.

      Imaginez que l’on vous demande d’écouter une phrase et d’écrire ensuite ce que vous avez entendu mot pour mot. Cependant, au cours de la phrase, le locuteur tousse au début de l’un des mots, éliminant ainsi certains phonèmes.

      L’illusion de la restauration phonémique soutient que malgré la toux du locuteur, l’auditeur serait capable d’écrire les phonèmes manquants.

      Par exemple, Warren a constaté que lorsqu’il présentait la phrase « On a découvert que la roue était sur l’essieu. »Il s’agit d’un exemple de traitement descendant, car les participants utilisent leurs connaissances, expériences et attentes antérieures pour identifier correctement le mot malgré les phonèmes manquants.

      Approche bayésienne

      Il est désormais clair que la perception humaine ne fonctionne pas de manière isolée. On ne peut pas se fier uniquement à ses sens ou à ses connaissances et expériences antérieures pour interpréter avec précision de nouveaux stimuli.

      Au contraire, Kersten et al. (2004) affirment que la perception humaine est une combinaison de l’utilisation de nos sens et de nos connaissances et expériences antérieures pour interpréter de nouveaux stimuli.

      La combinaison du traitement descendant et ascendant est désignée sous le nom d’approche bayésienne. La théorie bayésienne affirme que l’interprétation de l’ambiguïté du monde extérieur nécessite une stratégie de décision optimale qui nous permet d’obtenir l’état le plus réaliste du monde.

      Cette approche soutient que cette décision perceptive est un équilibre minutieux entre la fiabilité des stimuli sensoriels actuels et la probabilité des stimuli antérieurs.

      Nous pouvons voir l’approche bayésienne en action lorsque nous créons des scènes et des objets qui se trouvent dans notre champ de vision. Selon l’approche bayésienne, notre environnement est constitué de structures probables et les propriétés de la scène, telles que la forme, la lumière et l’éclairage d’un objet, ne sont rien de plus que des régularités statistiques (Kersten et al…), 2004).

      Cette régularité statistique permet au cerveau de percevoir plus que l’entrée sensorielle actuelle, mais aussi des informations antérieures pour créer des scènes et des objets dans notre champ visuel.

      Par exemple, lorsque notre cerveau tente de distinguer les formes des motifs d’ombrage, nos connaissances antérieures corrigent cette ambiguïté dans la structure.

      Simplement dit, l’approche bayésienne affirme que nous pouvons prendre des motifs ombrés ambigus et les interpréter comme des formes parce que nous avons déjà vu une forme similaire à celle qui se trouve devant nous.

      Nos systèmes visuels utilisent les régularités statistiques de la forme, de la lumière et de l’éclairage d’un objet pour interpréter des conclusions probables à partir de nouvelles informations (Kersten et al…).

      Notre système visuel utilise les régularités statistiques de la forme, de la lumière et de l’éclairage d’un objet pour interpréter des conclusions probables à partir de nouvelles informations, 2004).

      Nous combinons les probabilités de l’expérience antérieure avec les stimuli sensoriels actuels pour donner un sens à ce que nous percevons.

      Références

      Deregowski, J. B., Muldrow, E. S. & Muldrow, W. F. (1972). Reconnaissance picturale dans une population éthiopienne éloignée. Perception, 1, 417-425.

      Goldstein, E. B. (2018). Psychologie cognitive. Mason OH : Cengage.

      Gregory, R. (1970). L’œil intelligent. Londres : Weidenfeld and Nicolson.

      Kersten, D., Mamassian, P., & Yuille, A. (2004). La perception des objets comme inférence bayésienne. Annu. Rev. Psychol., 55, 271-304.

      Necker, L. (1832). LXI. Observations sur quelques phénomènes optiques remarquables observés en Suisse ; et sur un phénomène optique qui se produit en regardant la figure d’un cristal ou d’un solide géométrique. The London and Edinburgh Philosophical Magazine and Journal of Science, 1 (5), 329-337.

      Piaget, J. (1953). L’origine de l’intelligence chez l’enfant (Bibliothèque internationale de psychologie, de philosophie et de méthode scientifique) . Londres : Routledge & Paul.

      Stroop, J.R. (1935). Études de l’interférence dans les réactions verbales en série. Journal of Experimental Psychology, 18, 643-662.

      Swets, J. (1964). Détection et reconnaissance des signaux par les observateurs humains ; lectures contemporaines. New York : Wiley.

      Warren, R. M. (1970). Restauration perceptive des sons de la parole manquants. Science, 167(3917), 392-393.

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