Dans un monde où l’égoïsme semble parfois dominer, il est essentiel de se rappeler l’importance de la générosité, de l’altruisme et de la bonté humaine. La culpabilité peut nous amener à réfléchir sur nos actions, tandis que la réciprocité renforce les liens sociaux.
Les actes désintéressés et l’abnégation sont des manifestations du comportement altruiste, qui contribuent au bien-être collectif et à l’épanouissement personnel. L’empathie, cette propension à comprendre et à partager les sentiments des autres, est un atout précieux pour cultiver la gentillesse et être généreux.
Dans cet article, nous vous proposons 7 façons d’être moins égoïste, pour vous aider à développer et à nourrir ces qualités essentielles à une vie équilibrée et épanouissante.
CHAPITRES
ToggleQu’est-ce que l’égoïsme ?
L’égoïsme correspond à un comportement centré sur soi-même, où l’individu privilégie systématiquement ses propres intérêts plutôt que ceux des autres.
C’est une attitude qui peut être considérée comme négative, car elle peut conduire à un comportement individualiste, manipulateur et agressif.
Les personnes qui font preuve d’égoïsme ont tendance à ne pas rendre service aux autres, car cela impliquerait de mettre les besoins des autres avant les leurs. Ce comportement égocentrique peut nuire aux relations interpersonnelles et à la société en général.
Différents types d’égoïsme
Il existe plusieurs types d’égoïsme, notamment :
- L’égoïsme éthique : il s’agit de l’attitude selon laquelle l’individu place ses propres intérêts avant ceux des autres, même s’il doit violer les normes morales ou les lois.
- L’égoïsme rationnel : c’est une attitude selon laquelle l’individu prend soin de ses propres intérêts, mais il considère également les intérêts des autres, car il croit que cela est bénéfique pour lui-même.
- L’égoïsme émotionnel : c’est une attitude dans laquelle l’individu prend soin de ses propres intérêts sans tenir compte des intérêts des autres. Il est souvent motivé par des émotions négatives telles que la colère ou la peur.
Comment se manifeste l’égoïsme ?
L’égoïsme peut se manifester dans notre vie quotidienne de plusieurs façons, par exemple :
- Ne pas partager : cela peut inclure refuser de partager des biens matériels ou des connaissances avec les autres.
- Agir sans considération pour les autres : cela peut se produire lorsque l’individu prend des décisions sans tenir compte des conséquences pour les autres.
- Se vanter : l’individu peut se vanter de ses réalisations ou de ses possessions pour se mettre en valeur devant les autres.
- Se montrer insensible : cela peut inclure l’absence d’empathie envers les autres, ou le manque d’attention ou de soutien envers les personnes dans le besoin.
Biais cognitifs et égoïsme
Les biais cognitifs sont des erreurs de pensée qui sont souvent inconscientes et qui peuvent nous amener à tirer des conclusions erronées sur les autres.
Les biais cognitifs et l’égoïsme peuvent être liés dans la mesure où certains biais cognitifs favorisent et renforcent des comportements égoïstes.
Voici quelques exemples de biais cognitifs liés à l’égoïsme :
- Biais de confirmation : Ce biais cognitif nous pousse à rechercher, interpréter et privilégier des informations qui confirment nos croyances préexistantes et à ignorer ou minimiser celles qui les contredisent. Dans le contexte de l’égoïsme, cela peut signifier que nous cherchons des preuves qui justifient nos actions égoïstes tout en négligeant les informations qui suggèrent que nous devrions être plus altruistes.
- Biais d’auto-complaisance : Ce biais nous amène à attribuer nos succès à nos compétences et à notre caractère, et nos échecs à des facteurs externes ou à la malchance. Les individus égoïstes peuvent utiliser ce biais pour justifier leurs actions en se convaincant qu’ils méritent le succès et que les autres sont responsables de leurs propres échecs.
- Biais de l’acteur-observateur : Ce biais nous conduit à attribuer les actions des autres à leur personnalité ou à leur caractère, tandis que nous attribuons nos propres actions à des circonstances extérieures. Les personnes égoïstes peuvent se servir de ce biais pour justifier leur comportement en expliquant que les autres agissent égoïstement à cause de leur personnalité, tandis que leur propre égoïsme est dû à des facteurs externes.
- Effet de supériorité illusoire : Ce biais consiste à surestimer nos propres compétences et à nous considérer comme supérieurs aux autres dans divers domaines. Les individus égoïstes peuvent s’appuyer sur cet effet pour justifier leur égoïsme, en estimant qu’ils méritent plus que les autres en raison de leurs compétences ou de leurs réalisations.
- Biais d’ancrage : Ce biais se manifeste lorsque nous nous appuyons trop sur une information initiale (l’« ancre ») pour prendre des décisions. Les personnes égoïstes peuvent être ancrées dans leur propre perspective et avoir du mal à envisager les besoins et les points de vue des autres, ce qui peut les amener à agir de manière égoïste.
Ces biais cognitifs ne sont pas exclusifs aux individus égoïstes, mais ils peuvent contribuer à renforcer et à justifier des comportements égoïstes. La prise de conscience de ces biais et leur correction peut aider à améliorer notre empathie et notre altruisme envers les autres.
Pourquoi il ne faut pas être égoïste ?
L’égoïsme consiste à mettre ses propres intérêts en avant, au détriment de ceux des autres. Bien que cela puisse sembler avantageux à court terme, il peut avoir des conséquences néfastes à long terme sur nos relations et notre bien-être.
D’un point de vue social, être égoïste peut nous valoir une mauvaise réputation, une perte de confiance et un manque de soutien de la part des autres. En effet, les autres perçoivent souvent les personnes égoïstes comme étant égocentriques, peu fiables et hypocrites, ce qui nuit à leur capacité à établir des relations saines et durables.
Les personnes altruistes et compatissantes sont souvent considérées comme des personnes constructives, optimistes et gentilles envers les autres, contrairement à celles qui ne le sont pas. Les autres apprécient leur capacité à offrir leur soutien et à aider les autres, ce qui renforce les relations sociales et crée des liens de confiance. Ces liens sont bénéfiques pour notre bien-être mental et émotionnel.
De plus, être altruiste peut nous procurer un sentiment de satisfaction et de réalisation personnelle. En aidant les autres, nous pouvons ressentir un sens de but et de contribution à quelque chose de plus grand que nous-mêmes, ce qui peut être une source de bonheur et de gratification.
L’égoïsme peut nuire à notre bien-être physique
En effet, l’égoïsme peut nuire à notre bien-être physique en nous incitant à négliger notre santé à long terme. En privilégiant nos propres besoins immédiats, nous pouvons ignorer les conséquences à long terme de nos choix, tels que les habitudes alimentaires malsaines ou le manque d’exercice physique régulier.
Il est donc important de vaincre notre tendance innée à l’égoïsme et de faire preuve de comportements altruistes. Comme l’a si bien dit Joséphine Baker, « Nous ne sommes pas tous égaux devant la vie. Mais devant la mort, nous sommes tous égaux. En agissant de manière altruiste, nous pouvons devenir une bonne personne aux yeux des autres et de nous-mêmes, en utilisant une approche empirique pour améliorer nos relations et notre bien-être à long terme.
Les 7 étapes pour devenir moins égoïste
Les sept étapes pour devenir moins égoïste présentent des moyens pratiques pour améliorer les relations avec les autres en cultivant la bienveillance, la compassion et le désintéressement. Il s’agit d’une démarche qui implique de prendre en compte les besoins et les désirs des autres, tout en évitant de se centrer sur soi-même et son propre orgueil.
1. Apprendre à écouter activement
La première étape consiste à apprendre à écouter activement, en se concentrant sur la personne qui parle, en évitant les interruptions et en posant des questions pour mieux comprendre ce qu’elle dit. Cela permet de développer sa capacité d’empathie et d’écoute, et de mieux comprendre les besoins de ses congénères.
2. Faire des compliments sincères
La deuxième étape est de faire des compliments sincères, de reconnaître les bonnes actions des autres et de leur exprimer de la gratitude. Cela peut contribuer à renforcer les liens affectifs et à créer un climat de confiance et de respect mutuel.
3. Reconnaître ses préjugés
La troisième étape est de reconnaître ses préjugés, conscients ou inconscients, qui peuvent affecter la façon dont nous traitons les autres. L’introspection et la psychothérapie peuvent aider à prendre conscience de ces préjugés et à travailler à les surmonter.
4. Laissez les autres décider
La quatrième étape consiste à laisser les autres décider, en leur donnant de l’espace pour prendre leurs propres décisions. Cela peut être difficile pour ceux qui ont l’habitude de tout contrôler, mais c’est un acte de générosité qui peut aider à renforcer les relations.
5. Appelez vos parents
La cinquième étape est d’appeler ses parents, de communiquer avec eux et de maintenir des liens familiaux solides. Cela peut aider à cultiver la bienveillance et l’empathie envers les membres de sa propre famille, et à développer une attitude plus généreuse envers les autres en général.
6. Donnez aux autres
La sixième étape est de donner aux autres, de faire preuve de philanthropie et de sacrifice pour aider les autres. Cela peut prendre de nombreuses formes, du don de temps et de ressources à l’action désintéressée en faveur des plus vulnérables.
7. Se souvenir de cette citation du Dalaï-Lama :
« Si vous ne pensez qu’à vous, si vous oubliez les droits et le bien-être des autres ou, pire encore, si vous exploitez les autres, vous finirez par perdre. Vous n’aurez pas d’amis qui se soucieront de votre bien-être. De plus, si une tragédie vous frappe, au lieu de se sentir concernés, les autres pourraient même se réjouir secrètement. En revanche, si une personne est compatissante et altruiste, et qu’elle a les intérêts d’autrui à l’esprit, elle se fera immédiatement des amis, qu’elle connaisse ou non beaucoup de monde, où qu’elle aille. Et lorsque cette personne sera confrontée à une tragédie, il y aura de nombreuses personnes qui viendront l’aider ».
Cette citation du Dalaï-Lama souligne l’importance de penser aux autres et de leur bien-être. En étant altruiste et compatissant, on peut gagner le respect et l’admiration des autres, ainsi que leur soutien en temps de besoin.
En suivant ces étapes, il est possible de devenir moins égoïste et de créer des relations plus positives et plus significatives avec les autres. Cela peut contribuer à améliorer son propre bien-être et sa propre joie de vivre, tout en aidant les autres à atteindre les mêmes objectifs.
Les vertues de l’égoïsme : Antithèse à l’altruisme
L’égoïsme peut être considéré comme une vertu dans certaines circonstances. En agissant dans notre propre intérêt, nous pouvons réaliser notre potentiel et contribuer au bien-être général, remettant en question l’idée que l’altruisme est nécessairement supérieur à l’égoïsme.
Ayn Rand, philosophe et romancière américaine, a développé une philosophie appelée « l’objectivisme ». Pour Rand, l’égoïsme est une vertu, et l’altruisme est un vice. L’égoïsme rationnel est présenté comme un mode de vie moral, car il permet aux individus de réaliser pleinement leur potentiel et de contribuer au bien-être général.
D’autre part, l’égoïsme psychologique est une théorie de la psychologie selon laquelle toutes les actions humaines sont motivées par l’intérêt personnel. Ainsi, l’égoïsme serait une caractéristique inhérente à la nature humaine et le véritable altruisme serait impossible à atteindre.
Dans le roman d’Oscar Wilde, « Le géant égoïste », nous sommes confrontés à un personnage qui incarne l’égoïsme et à l’évolution de son comportement au cours de l’histoire. En effet, lorsque le géant change de comportement, il en profite et les enfants profitent également du jardin.
On peut donc considérer l’égoïsme comme une motivation à agir et à créer des situations bénéfiques pour soi et pour les autres.