La recherche montre que la méditation peut réduire les symptômes associés aux maladies chroniques. De nombreuses personnes ont constaté qu’une pratique régulière de la méditation contribue à réduire certains symptômes. Un certain nombre d’études ont établi les nombreux avantages de la méditation, y compris son utilisation comme outil de gestion des maladies chroniques.
Méditation et santé mentale
La méditation étant axée sur l’apaisement de l’esprit, il est naturel de penser que méditer aide à réduire les symptômes de la dépression, de l’anxiété et du stress.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un remède universel, de nombreuses personnes souffrant de ces maladies mentales trouvent un certain soulagement dans la pratique de la méditation. Il existe d’ailleurs des preuves scientifiques de ses bienfaits.
Une méta-analyse a montré que les programmes de méditation attentive sur une période de huit semaines peuvent contribuer à atténuer les symptômes de la dépression et de l’anxiété. Des chercheurs de Johns Hopkins ont examiné plus de 18 000 études et ont constaté que 47 essais répondaient à leurs critères de recherche. Au total, ils ont recueilli des données sur 3 515 participants.
Une seconde étude a montré que la thérapie basée sur la pleine conscience pouvait être aussi efficace que les antidépresseurs pour prévenir les rechutes de dépression chez les personnes souffrant de dépression récurrente. Les auteurs précisent toutefois que les résultats sont basés sur un petit nombre d’essais et qu’ils doivent être reproduits. En outre, il n’existe encore pas de moyen de connaître pour chaque patient la meilleure alternative.
Si vous prenez des antidépresseurs, il est important d’en parler à votre médecin avant de modifier votre plan de traitement. Votre médecin peut également vous aider à déterminer si la méditation est un outil approprié pour vous aider à gérer un problème de santé mentale.
Méditation et maladie cardiaque
Ces dernières années, l’impact de la méditation sur la santé cardiaque a suscité un intérêt croissant. L’abaissement du niveau de stress, auquel la méditation contribue, ce qui provoque un contrôle de la tension artérielle, reposant le cœur.
Une étude a montré que les personnes pratiquant le yoga, en intégrant des aspects de la méditation pendant huit semaines, voyaient leur tension artérielle baisser légèrement. Cependant, bien que ces résultats soient dus à la fois à l’activité physique et à la réduction du stress, il n’y avait aucun moyen de séparer les deux pour mesurer l’impact de chacun.
Monsieur Mladen Golubic, docteur en médecine, directeur médical du Osher Center for Integrative Health de l’université de Cincinnati, évoque d’autres recherches qui ont montré que la méditation transcendantale pouvait réduire la tension artérielle. Même chez les patients dont la tension artérielle est difficile à contrôler et qui prennent deux ou trois médicaments. Des essais cliniques randomisés ont montré qu’une fois qu’ils ont appris et pratiqué la méditation transcendantale, ils peuvent améliorer leur tension artérielle et, en fait, certains d’entre eux peuvent même parfois arrêter de prendre des médicaments.
En savoir plus sur la méditation et la tension artérielle
Trouver un médecin spécialisé en médecine intégrative pour aider à traiter la douleur chronique.
En 2017, l’American Heart Association (AHA) a publié sa toute première déclaration sur la méditation, affirmant que la pratique pouvait réduire le risque de maladie cardiaque. Avant de faire cette déclaration, un comité d’experts a analysé 57 études sur différentes formes de « méditations assises », telles que la méditation en pleine conscience et la méditation transcendantale. Le groupe ne s’est pas penché sur les méditations intégrant une activité physique, comme le yoga, car il a été prouvé que l’exercice physique est bénéfique pour le cœur.
Bien que la recherche ait suggéré qu’il semble y avoir un lien entre la méditation et la diminution du risque de maladie cardiaque, l’AHA insiste sur le fait que d’autres recherches doivent être menées et que les personnes atteintes devraient se concentrer sur les modifications de leur mode de vie. À ce stade, la méditation devrait être considérée comme un atout supplémentaire pour la santé cardiovasculaire, selon l’AHA.
Méditer pour traiter les douleurs chroniques
Alors que le pays continue de souffrir de l’épidémie d’opioïdes, les chercheurs tentent de trouver d’autres moyens d’aider les patients à soulager leurs douleurs chroniques grâce à la méditation de pleine conscience. Le Docteur Gérald Kierzek, nous explique que les médecins sont de plus en plus nombreux, par exemple, à recommander à leurs patients de pratiquer la méditation pour aider à la diminution de la douleur.
Une théorie basée sur une étude a montré que la thérapie de réduction du stress s’appuyant sur la pleine conscience contribuent à améliorer les symptômes chez les adultes souffrant de lombalgies chroniques. Une deuxième étude a établi que la méditation de pleine conscience aide à soulager la douleur en utilisant un mécanisme corporel différent de celui utilisé par les analgésiques opioïdes qui créent potentiellement une dépendance.
Le Docteur Golubic note qu’il a été démontré que la méditation et le yoga diminuent l’inflammation des globules blancs.
Selon ses dires, « plus l’inflammation est importante, plus la douleur est forte ». Il explique également que « l’aspirine, l’ibuprofène et tous les autres AINS agissent en inhibant les médiateurs de la douleur qui sont inflammatoires.”
“Si la méditation réduit l’inflammation, il est probable que ce soit le mécanisme qui réduit la douleur”, explique t-il.
D’autres études sont nécessaires sur les effets de la méditation sur la douleur chronique, mais les chercheurs estiment qu’il est encourageant de penser qu’elle pourrait constituer une thérapie alternative ou complémentaire.
Méditation et cancer
Il y a des raisons de croire que la méditation peut également aider les patients atteints de certains cancers. En effet, des recherches suggèrent que la méditation peut même modifier votre corps au niveau cellulaire. Une étude de 2014 a révélé que les télomères – les capuchons protéiques à l’extrémité des brins d’ADN qui, protègent les chromosomes – des patientes atteintes d’un cancer du sein, qui pratiquent la méditation de pleine conscience sont restés de la même longueur au cours de la période d’étude de trois mois. En revanche, les télomères des participantes qui n’ont pas pratiqué la méditation sont restés plus courts pendant cette période. Cette constatation a été confirmée par une méta-analyse réalisée en 2020.
Bien que les scientifiques cherchent encore à comprendre l’impact de la longueur des télomères sur la santé, ils pensent que des télomères plus longs ont des effets protecteurs contre les maladies.
Méditer aide également les réchappés du cancer à gérer la détresse émotionnelle qui accompagne souvent la maladie. Une étude a montré que les bienfaits de la méditation de pleine conscience réduisait significativement le stress et légèrement les symptômes de dépression chez les patientes atteintes d’un cancer du sein.
Le Docteur Golubic nous explique que « le simple fait d’être diagnostiqué comme ayant un cancer est déjà stressant, mais passer par tous les traitements, tous les tests et s’inquiéter de savoir si le cancer va revenir, est un stress supplémentaire ».
Comment la méditation peut-elle améliorer le sommeil ?
La méditation favorise la relaxation, il est donc logique que sa pratique contribue à un bon sommeil. Il existe des recherches scientifiques qui confirment cette affirmation.
Selon une étude, les participants qui pratiquaient la méditation de pleine conscience souffraient moins d’insomnie, de fatigue et de symptômes de dépression à la fin d’un programme de six semaines contrairement à ceux qui ne la pratiquaient pas.
Selon la National Sleep Foundation, il a même été prouvé que pratiquer la méditation réduisait l’utilisation de somnifères. En outre, il a été constaté que la combinaison de la méditation et de la thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie (TCC-I) avait des bienfaits sur le sommeil mieux que la TCC-I seule.
Les bienfaits de la méditation et l’intestin
Bien que les chercheurs s’efforcent encore de mieux comprendre la relation entre l’esprit et l’intestin, ils ont des raisons de croire qu’il existe un lien entre l’un et l’autre.
Le stress semble déclencher les symptômes du syndrome de l’intestin irritable (SII) et des maladies de l’intestin irritable (MII) comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Le conseil est de garder une ligne de conduite avec la méditation.
Une étude de 2015 a montré que les effets de la relaxation qui proviennent de la participation à des activités telles que la méditation, le yoga et la prière répétitive améliore de manière significative les symptômes du SII et des MICI. Réduisant l’anxiété et améliorant la qualité de vie en général. Puis une seconde étude de 2020 a fait état de résultats tout aussi probants pour les patients atteints de SII qui ont participé à un cours de réduction du stress basé sur la pleine conscience. Et une troisième étude affirme que les personnes atteintes de colites ulcéreuses qui pratiquaient le yoga et la méditation rapportaient une amélioration de leur qualité de vie et une diminution de l’activité de la maladie.
