L’hypersomnie regroupe des maladies neurologiques rares provoquant des troubles du sommeil, des problèmes comportementaux et psychosociaux, potentiellement grave. Elle rassemble trois maladies principales, l’hypersomnie idiopathique, la narcolepsie et l’hypersomnie récurrente, qui ne sont pas guérissables pour le moment.
Les différentes formes d’hypersomnie
Hypersomnie Idiopathique
Les patients atteints de l’hypersomnie vivent un quotidien handicapant, c’est pourquoi les centres de recherches reconnaissent l’enjeu de réaliser des progrès significatifs.
L’Hypersomnie Idiopathique (IH) se caractérise par un désir insatiable non contrôlé et fréquent de trop dormir (somnolence diurne). Les patients auront besoin d’un excès de sommeil de nuit anormalement long (+ de 10 heures), qui n’aura aucun effet réparateur.
Narcolepsie
Les patients se sentiront excessivement fatigués tout au long de la journée, malgré des siestes répétées et des grasses matinées.
La narcolepsie avec ou sans cataplexie (symptôme propre à la narcolepsie, touche plus de la moitié des patients. Elle est définie par une chute brutale de force musculaire, généralement déclenchée par une émotion forte. La cataplexie peut être locale ou générale, pouvant entraîner une chute !).
La Narcolepsie est une maladie pédiatrique, mais peut subvenir jusqu’à l’âge de 30 ans. Les patients sont diagnostiqués le plus souvent, avant l’âge de 18 ans. Les symptômes sont les mêmes que l’hypersomnie idiopathique, à la seule différence qu’il s’ajoute
une possibilité d’hallucination et d’une paralysie transitoire au moment de l’endormissement ou du réveil.
Hypersomnie récurrente
L’hypersomnie récurrente ou le syndrome de Kleine Levin très rares se déclare vers l’adolescence. Elle se définit par des épisodes d’hypersomnie durant plusieurs jours, mêler à des troubles cognitivo-comportementaux (inadéquation entre le système de pensées et les émotions dégagées).
Des sommeils de nuit pouvant aller jusqu’à 21 heures tous les jours, jusqu’à durer plusieurs semaines.
Les patients sont sujets à des troubles psychiatriques, comportementaux et cognitifs comme l’hypersexualité, l’hyperphagie, les troubles de l’humeur, des crises d’angoisse, etc. C’est une maladie évolutive, pouvant disparaître chez certains patients.
Après le diagnostic d’un patient, les traitements proposés sont symptomatiques, préventifs et neuroleptiques. Ne sachant pas comment ces maladies surviennent, et comment elles s’entretiennent dans le corps, les centres référents et associatifs des troubles du sommeil ont des difficultés à concevoir un traitement.
Car comme beaucoup le savent, un temps de sommeil anormalement long entraîne des risques majeurs, comme des problèmes cardio-vasculaires, des troubles cardiaques, de l’obésité, des problèmes sociaux. Le fait est que dormir beaucoup, ne serait pas la solution pour les médecins, bien au contraire.
Une amélioration de sa qualité de vie par des moyens simples peut aider à stabiliser et mieux vivre ses maladies. On connaît au jour d’aujourd’hui beaucoup de façons de prendre soin de soi :
- Analyser son sommeil permet d’établir un agenda afin de mieux connaître ses besoins (heure de coucher, temps de sommeil de nuit, le réveille).
- Une alimentation saine et contrôlée facilitant la digestion. Pour certains patients, un emploi adapté permettrait une diminution des phases de somnolence.
- Le sport est un véritable allié améliorant les temps et la qualité de sommeil.
Ce ne sont que des solutions alternatives, mais qui pour un grand nombre de patients ont porté leurs fruits.