L’attachement parental est une philosophie parentale moderne basée sur la théorie de l’attachement, née des travaux de deux psychologues de l’enfance, joue un rôle crucial dans le développement infantile. Cette théorie soutenue par la recherche repose sur le concept selon lequel la connexion et la réceptivité d’un parent aux besoins de son bébé ont un effet durable sur la santé émotionnelle et les relations futures de ce dernier.
L’attachement parental va un peu plus loin. Il met l’accent sur la formation de liens physiques et émotionnels entre le nourrisson et le parent au moyen d’outils désignés. Ces outils sont conçus pour promouvoir l’empathie maximale, la réactivité et le toucher physique.
La conviction est que cette approche favorisera la confiance du parent et de l’enfant. En effet, le parent apprend à identifier les signaux de son bébé et à y répondre de manière appropriée, et le bébé est assuré que ses besoins seront satisfaits.
CHAPITRES
TogglePrincipes de base de l’attachement parental
Bien que tout parent aimant cherche à être attentif, la division entre les styles d’éducation se situe au niveau du « comment » Ci-dessous, nous abordons les outils de base (appelés les » Baby B « ) qui guident l’attachement parental.
Lorsque vous les lisez, pensez que vous pouvez vous identifier à un outil mais pas à d’autres. Et si vous n’êtes pas à l’aise avec un outil – car certains ne sont pas tout à fait conformes aux recommandations actuelles de l’American Academy of Pediatrics (AAP) – nous vous encourageons vivement à en parler à votre pédiatre pour assurer la sécurité de votre bébé.
L’attachement à la naissance
L’attachement parental considère le lien initial entre la mère/le père et le bébé immédiatement après la naissance – et jusqu’aux six premières semaines – comme une étape cruciale dans la formation d’un attachement parent-enfant sain à long terme.
L’approche favorise le contact peau à peau et l’intimité constante entre le parent et le bébé, avec un niveau élevé de soins du nourrisson de la part de la mère en particulier, à l’aide des outils décrits ci-dessous.
L’allaitement
Dans le cadre de l’attachement parental, l’allaitement est considéré comme un moyen essentiel de nourrir et d’apaiser sainement le bébé. Il favorise le contact physique et la possibilité de répondre aux signaux de faim de votre bébé. L’allaitement déclenche également la libération d’hormones dans le corps de la mère, ce qui peut potentiellement stimuler l’instinct maternel.
Notre position : L’allaitement, c’est mieux
Mamans, écoutez-nous : Nous savons que l’allaitement peut être émotionnellement et physiquement éprouvant. Il arrive que de nouvelles mamans veuillent allaiter mais ne puissent pas le faire pour de nombreuses raisons valables, et d’autres mamans choisissent de ne pas allaiter pour des raisons tout à fait authentiques, elles aussi.
Bien que la science et le style d’attachement parental soutiennent l’allaitement maternel comme la meilleure source de nutrition pour les nourrissons, la source de nutrition de votre bébé et le lien mère-bébé peuvent s’épanouir grâce à d’autres méthodes d’alimentation. L’allaitement est un choix personnel qui peut être guidé par ce qui vous permet, à vous et à votre bébé, de s’épanouir.
Le portage
Vous avez probablement vu tous les types d’écharpe, de porte-bébé et autres – alors pourquoi tout ce battage autour du portage ? Selon la philosophie de l’attachement parental, le portage favorise la proximité physique et la confiance entre le bébé et la personne qui s’occupe de lui. Lorsqu’ils sont portés, les bébés peuvent également découvrir leur environnement en toute sécurité, et les parents peuvent apprendre à connaître leur bébé grâce à cette proximité.
Le partage du lit
C’est peut-être le plus controversé des outils de l’attachement parental. Dans cette approche, le partage du lit est censé réduire l’anxiété de séparation du bébé la nuit et faciliter l’allaitement nocturne pour la mère.
Toutefois, de nombreuses recherches ont mis en évidence les risques graves liés au co-sleeping, notamment le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN), la suffocation, le manque d’oxygène et le fait d’être pris dans les couvertures ou involontairement piégé par la personne qui s’occupe de l’enfant pendant son sommeil.
Notre position : La sécurité d’abord
En contradiction avec les recommandations de partage du lit de l’attachement parental, les Safe Sleep Guidelines publiées par l’American Academy of Pediatrics (AAP) recommandent de dormir dans la même pièce que votre bébé pendant au moins 6 mois et jusqu’à 1 an, mais sur des surfaces de couchage séparées. En fait, l’AAP affirme que le partage de la chambre peut réduire le risque de SMSN de 50 % (alors que le partage du lit peut l’augmenter).
Les autres recommandations de l’AAP en matière de sécurité du sommeil sont les suivantes :
- positionner votre bébé pour qu’il dorme sur le dos sur une surface ferme
- utiliser des draps serrés dans un berceau nu sans literie, couvertures, jouets ou oreillers mous
- protéger votre bébé de l’exposition à la fumée, à l’alcool et aux drogues illicites
- , et des drogues illicites
- offrir une sucette à la sieste et au coucher (ceci est également en contradiction avec les recommandations de l’attachement parental, qui affirment que les suces peuvent interférer avec l’allaitement)
Croyance dans les pleurs du bébé
Dans l’attachement parental, les pleurs d’un bébé sont considérés comme sa façon de communiquer un besoin – et non comme une forme de manipulation. Les parents d’attachement sont prompts à répondre avec sensibilité à chaque cri de leur bébé afin de favoriser la confiance croissante entre le nourrisson et le soignant et d’apprendre le style de communication de leur bébé.
Equilibre et limites
La parentalité peut être comparée au rôle de meneur de cirque. Une minute, vous avez les éléphants qui marchent en rang, et en une fraction de seconde, ils se fondent dans le chaos le plus total pour des cacahuètes.
Le concept d’équilibre est donc une attente difficile à satisfaire à 100 %, en particulier dans les premiers jours de l’éducation d’un nourrisson (et tout au long des années de turbulence émotionnelle des tout-petits). En effet, vous essayez constamment de trouver un nouvel équilibre entre les besoins changeants de votre bébé, les vôtres, ceux de votre partenaire et toutes vos autres relations et responsabilités. Votre statut ? C’est compliqué.
À la base, l’attachement parental encourage l’écoute de votre bébé, de vous-même et des besoins des autres membres de votre écosystème familial. Il s’agit de trouver des moyens de répondre calmement et de manière appropriée (oui ou non) et même de demander de l’aide lorsque vous en avez besoin (oui – ce n’est pas facile non plus).
L’attachement parental chez les nourrissons (de la naissance à l’âge de 1 an)
Contrairement à l’attachement parental, d’autres styles basés sur un calendrier adoptent l’approche du » dressage du bébé « . On retrouve ce style dans les techniques de « pleurer pour sortir » qui créent une plus grande indépendance entre le nourrisson et le parent et des horaires plus stricts pour l’alimentation et le sommeil.
En revanche, dans l’approche de l’attachement, les cris des bébés sont considérés comme leur outil de communication, ce qui permet au bébé de guider ses besoins plutôt qu’au parent de les affirmer.
Vous verrez ce thème dans les exemples suivants de techniques d’attachement parental, de la naissance à l’âge de 1 an.
Naissance
- Le contact peau à peau et le lien physique entre la mère et le bébé commencent immédiatement après la naissance.
- L’allaitement commence dès que possible après la naissance.
- La mère et le père tiennent souvent leur nouveau bébé dans leurs bras.
- Les parents commencent à écouter les cris et les signaux de leur bébé pour apprendre les indices, le tempérament et les besoins.
- La mère établit l’allaitement maternel avec un horaire de tétées à la demande.
- Les tétines sont évitées pour apaiser le bébé et l’allaitement est offert à la place.
0 à 12 mois
- Les parents tiennent et portent souvent le bébé dans un porte-bébé sécuritaire.
- La mère laisse le bébé décider lui-même du moment de la tétée, ce qui encourage les allaitements fréquents.
- Les sucettes sont toujours évitées.
L’attachement parental chez les tout-petits
L’attachement parental chez les tout-petits repose sur les mêmes principes de connexion parent-enfant. Mais les outils changent au fur et à mesure que bébé passe à cette phase de développement plus autonome (et plus turbulente).
Le style est encore principalement guidé par l’enfant, et il est recommandé de garder un calendrier ouvert pour les outils de sevrage, y compris ceux liés au co-sleeping et à l’allaitement, en fonction des signes de préparation de l’enfant.
Le style d’attachement parental chez les tout-petits varie d’une famille à l’autre. Cependant, voici quelques façons générales d’aborder les principes avec votre tout-petit.
- L’allaitement peut se poursuivre après l’âge d’un an et le sevrage se fait lentement en fonction des signaux de l’enfant.
- Le couchage en commun se poursuit jusqu’à ce que l’enfant soit prêt à dormir seul.
- Les parents encouragent le contact avec les porte-bébés, les câlins et la proximité physique.
- La discipline se fait avec des conseils doux et un renforcement positif plutôt qu’avec des punitions strictes ou sévères.
Les bienfaits de l’attachement parental
Le bienfait de l’attachement parental le plus soutenu par la recherche pourrait être lié à l’allaitement et à ses nombreux bienfaits médicaux, nutritionnels, développementaux et neuromoteurs prouvés. Selon la politique de l’AAP publiée en 2012, l’allaitement maternel exclusif est recommandé jusqu’à 6 mois et se poursuit avec des aliments solides jusqu’à 1 an ou plus.
En outre, un bienfait surprenant de ce style parental a été décrit dans une méta-analyse de 2019. Elle a montré que les enfants dont les parents étaient à l’écoute et attentifs à leurs besoins émotionnels et physiques étaient plus de deux fois plus susceptibles de développer de meilleures compétences linguistiques que les enfants qui n’avaient pas connu ce style.
L’apprentissage de la régulation émotionnelle peut être un autre bienfait du parentage d’attachement. Cet article de 2010 conclut que les nourrissons exposés à un style parental très réceptif pleurent moins, montrant moins de détresse. De plus, les nourrissons plus âgés et les enfants influencés par un style parental réceptif régulent mieux les émotions telles que la peur, la colère et la détresse.
En retour, cela réduit leur exposition au stress, ce qui peut avoir un effet positif sur le développement du cerveau et la capacité à faire face au stress plus tard dans la vie.
Les inconvénients de l’attachement parental
L’inconvénient le plus important et potentiellement le plus grave de l’attachement parental concerne le partage du lit. Comme nous l’avons vu, le risque de suffocation et de mort subite du nourrisson est plus élevé dans le cas du co-sleeping que dans celui du room-sharing, une pratique dans laquelle le bébé est placé dans un espace de sommeil séparé et sécurisé dans la même pièce.
Et bien que les effets ne soient pas documentés par de nombreuses recherches, la mise en œuvre des outils de l’attachement parental peut être très exigeante sur le plan physique et émotionnel pour le parent (traditionnellement, la mère qui allaite) ou la personne qui s’occupe de l’enfant.
L’allaitement à la demande et la proximité physique constante mis en avant dans cette approche peuvent limiter la capacité d’une mère à établir ses propres habitudes de sommeil, à retourner au travail ou même à maintenir le même niveau d’intimité avec son partenaire (au moins pendant un certain temps). Par conséquent, tous les outils de l’attachement parental pourraient ne pas convenir à la vie de certaines familles.
La leçon à retenir
L’arrivée d’un nouveau bébé dans votre vie peut bouleverser votre monde à bien des égards. Nous savons que la culpabilité des mères est bien réelle, alors lorsque vous abordez les styles parentaux, lisez-en plusieurs pour apprendre des stratégies qui correspondent à vos croyances, à votre vie, à vos objectifs et à la dynamique de votre famille.
Il semble que le bienfait à long terme le plus convaincant de l’attachement parental soit la mise en place d’un style parental réceptif qui continue à répondre aux besoins physiques et émotionnels de votre enfant par une approche sensible et empathique.
Et bien que les bienfaits de l’allaitement soient bien connus, il s’agit d’une décision individuelle pour chaque nouvelle maman. Plus important encore, il faut être prudent avec le co-sleeping. Nous vous recommandons de discuter des règles de sécurité en matière de sommeil avec le pédiatre de votre enfant avant de mettre en œuvre cet outil d’attachement parental.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’attachement parental, voici quelques ouvrages à consulter.
- Attachment Parenting : Instinctive Care for Your Baby and Young Child par Katie Allison Granju et Betsy Kennedy
- Beyond the Sling : A Real-Life Guide to Raising Confident, Loving Children the Attachment Parenting Way par Mayim Bialik
- Modern Attachment Parenting : The Comprehensive Guide to Raising a Secure Child par Jamie Grumet