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L’expérience du petit Albert en psychologie

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Sommaire

    Sommaire

    Principaux enseignements

    • L’expérience du petit Albert est une expérience de psychologie controversée menée par John B. Watson et son étudiante diplômée Rosalie Rayner à l’université Johns Hopkins.
    • L’expérience a été réalisée en 1920 et était une étude de cas visant à tester les principes du conditionnement classique. Watson et son étudiante diplômée, Rosalie Rayner, à l’Université Johns Hopkins.
    • L’expérience a été réalisée en 1920 et était une étude de cas visant à tester les principes du conditionnement classique.
    • Watson et Raynor ont présenté au petit Albert (un garçon de neuf mois) un rat blanc et il n’a pas montré de peur. Watson a ensuite présenté le rat avec une forte détonation qui a surpris le petit Albert et l’a fait pleurer.
    • Après l’association continue du rat blanc et du bruit fort, le petit Albert a été conditionné de manière classique à éprouver de la peur à la vue du rat.
    • La peur d’Albert s’est généralisée à d’autres stimuli similaires au rat, y compris un manteau de fourrure, de la ouate et un masque de Père Noël.

    Watson et Rayner (1920) ont mené l’expérience du petit Albert pour répondre à 3 questions:

      1. Peut-on conditionner un nourrisson à craindre un animal qui apparaît en même temps qu’un son fort qui suscite la peur ?

    Cette peur se transmettrait-elle à d’autres animaux ou à des objets inanimés ?

    1. Combien de temps cette peur persisterait-elle ?

    Apprenez des meilleurs mentors

    Résumé de l’expérience du petit Albert

    Ivan Pavlov a montré que le conditionnement classique s’appliquait aux animaux. S’applique-t-il également aux humains ? Dans une expérience célèbre (bien que douteuse sur le plan éthique), John Watson et Rosalie Rayner ont démontré que oui.

    Au début de l’étude, Watson et Rayner ont rencontré un garçon de neuf mois nommé « Little Albert » – un enfant remarquablement intrépide, effrayé uniquement par les bruits forts.

    Cependant, ce qui l’a fait sursauter et l’a effrayé, c’est lorsqu’un marteau a été frappé contre une barre d’acier derrière sa tête. Le bruit fort et soudain faisait fondre en larmes le « petit Albert ».

    Little Albert Classical Conditioning

    Alors que le petit Albert était âgé d’un peu plus de 11 mois, on lui a présenté le rat blanc et, quelques secondes plus tard, le marteau a été frappé contre la barre d’acier.

    Après sept paires rat/bruit (en deux sessions, à une semaine d’intervalle), Albert a réagi en pleurant et en évitant de voir le rat sans le bruit fort

    À ce moment-là, le petit Albert n’avait qu’à voir le rat et il a immédiatement montré tous les signes de la peur. Il pleurait (que le marteau ait été frappé ou non contre la barre d’acier) et tentait de s’éloigner en rampant

    Cette peur a commencé à s’estomper au fil du temps, mais l’association pouvait être renouvelée en répétant plusieurs fois la procédure initiale.

    Au départ, Albert n’avait pas peur du rat, mais Watson et Rayner ont associé la présence du rat à un bruit fort, ce qui a amené Albert à associer le rat à la peur, même en l’absence de bruit. Cette peur s’est également généralisée à d’autres objets blancs à fourrure. L’expérience a démontré que les réponses émotionnelles, telles que la peur, pouvaient être apprises par association.
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    Conditionnement classique Petit Albert

    1. Stimulus neutre (SN): Il s’agit d’un stimulus qui, avant le conditionnement, n’entraîne pas naturellement la réponse recherchée. Dans le cas présent, le stimulus neutre est le rat blanc de laboratoire. Au départ, le petit Albert n’avait pas peur du rat, il s’y intéressait et voulait jouer avec lui.
    2. Stimulus non conditionné (SNC): Il s’agit d’un stimulus qui déclenche naturellement et automatiquement une réponse sans qu’il y ait eu d’apprentissage. Dans l’expérience, le stimulus non conditionné était un bruit fort et effrayant. Ce bruit a été produit par Watson et Rayner qui ont frappé une barre d’acier avec un marteau dans le dos d’Albert.
    3. Réponse non conditionnée (RNC): Il s’agit de la réponse naturelle qui se produit lorsque le stimulus non conditionné est présenté. Elle est non apprise et se produit sans conditionnement préalable. Dans ce cas, la réponse non conditionnée était la réaction de peur d’Albert au bruit fort – il pleurait et montrait de la détresse.
    4. Processus de conditionnement: Watson et Rayner ont ensuite entamé le processus de conditionnement. Ils ont présenté le rat (NS) à Albert, puis, pendant qu’il interagissait avec le rat, ils ont fait un bruit fort (US). Cette opération a été répétée, associant la vue du rat au bruit effrayant. En conséquence, Albert a commencé à associer le rat à la peur qu’il ressentait à cause du bruit fort.
    5. Stimulus conditionné (SC):Après plusieurs associations, le stimulus auparavant neutre (le rat) devient le stimulus conditionné, car il suscite désormais une réaction de peur même en l’absence du bruit fort.
    6. Réponse conditionnée (RC): Il s’agit de la réponse apprise au stimulus auparavant neutre, qui est désormais le stimulus conditionné. Dans le cas présent, la réponse conditionnée était la peur du rat chez Albert. Cinq jours plus tard, Watson et Rayner ont découvert qu’Albert avait développé une phobie des objets qui partageaient les mêmes caractéristiques que le rat, notamment le chien de la famille, un manteau de fourrure, de la ouate et un masque de Sanat ! Ce processus est connu sous le nom de généralisation.

      L’expérience du petit Albert a démontré que le conditionnement classique pouvait être utilisé pour créer une phobie. Une phobie est une peur irrationnelle, disproportionnée par rapport au danger.

      Dans cette expérience, un bébé qui n’avait pas peur auparavant a été conditionné pour devenir effrayé par un rat. Elle démontre également deux concepts supplémentaires, exposés à l’origine par Pavlov.

      • L’extinction : Bien qu’une association conditionnée puisse être incroyablement forte au départ, elle commence à s’estomper si elle n’est pas renforcée – jusqu’à ce qu’elle disparaisse complètement.
      • Généralisation : Les associations conditionnées peuvent souvent s’étendre au-delà des stimuli spécifiques présentés. Par exemple, si un enfant développe une association négative avec un enseignant, cette association peut également être faite avec d’autres

      Au cours des semaines et des mois suivants, le petit Albert a été observé et dix jours après le conditionnement, sa peur du rat était beaucoup moins marquée. Cette disparition d’une réponse apprise est appelée extinction.

      Cependant, même après un mois complet, elle était toujours évidente, et l’association pouvait être renouvelée en répétant la
      procédure originale plusieurs fois.

      La peur du rat est un élément essentiel de l’apprentissage
      malheureusement, la mère d’Albert l’a retiré de l’expérience le jour où les derniers tests ont été effectués, et Watson et Rayner n’ont pas pu mener d’autres expériences pour inverser la réponse conditionnelle.

      Évaluation critique

      • Les chercheurs ont confondu leur propre expérience en conditionnant le petit Albert à l’aide des mêmes stimuli neutres que les stimuli généralisés (lapin et chien).
      • Certains doutes subsistent quant à savoir si cette réaction de peur était réellement une phobie. Lorsque Albert a été autorisé à sucer son pouce, il n’a montré aucune réaction. Ce stimulus lui a fait oublier le son fort. Il a fallu plus de 30 fois à Watson pour finalement retirer le pouce d’Albert et observer une réaction de peur.
      • D’autres limites incluent l’absence de sujet de contrôle et de mesure objective de la réaction de peur chez le petit Albert (par exemple, la variable dépendante n’a pas été opérationnalisée).
      • Comme il s’agissait d’une expérience sur un seul individu, les résultats ne peuvent pas être généralisés à d’autres (par exemple, la validité externe est faible). Albert avait été élevé dans un environnement hospitalier depuis sa naissance et il était inhabituel car il n’avait jamais été vu en train de montrer de la peur ou de la colère par le personnel. Par conséquent, le petit Albert peut avoir réagi différemment à cette expérience par rapport à d’autres jeunes enfants, et ces résultats lui seront donc propres.

      L’approche cognitive critique le modèle comportemental car il ne prend pas en compte les processus mentaux. Ils soutiennent que les processus de pensée qui se produisent entre un stimulus et une réponse sont responsables de la composante émotionnelle de la réponse.

      Ignorer le rôle de la cognition est problématique, car la pensée irrationnelle semble être une caractéristique clé des phobies.

      Tomarken et al. (1989) ont présenté une série de diapositives de serpents et d’images neutres (par exemple, des arbres) à des participants phobiques et non phobiques. Les phobiques ont eu tendance à surestimer le nombre d’images de serpents présentées.

      Little Albert Experiment Ethical Issues

      • L’expérience Little Albert a été menée avant que des directives éthiques ne soient mises en œuvre en psychologie, et cette étude ne peut être jugée que rétrospectivement.
      • Par exemple, (i) l’expérience a été menée à l’insu ou sans le consentement des parents d’Albert, (ii) créer une réaction de peur est un exemple de préjudice psychologique, et enfin (iii) Watson et Raynor n’ont pas désensibilisé Albert à sa peur des rats.

      Vérification des acquis

      Résumez le processus de conditionnement classique dans l’étude de Watson et Raynor.

      Expliquez en quoi la méthodologie de Watson et Raynor est une amélioration par rapport à celle de Pavlov.

      Commentez l’éthique de l’étude de Watson et Raynor.

      Appuyez l’affirmation selon laquelle, en ignorant les processus internes de l’esprit humain, le behaviorisme réduit les gens à des automates sans cervelle (robots).

      Références

      Harris, B. (1979). Qu’est-il arrivé au petit Albert?. American Psychologist, 34(2), 151.

      Tomarken, A. J., Mineka, S., & Cook, M. (1989). Fear-relevant selective associations and covariation bias. Journal of Abnormal Psychology, 98 (4), 381.

      Watson, J.B. (1913). Psychology as the behaviorist Views It. Psychological Review, 20, 158-177.

      Watson, J. B., & Rayner, R. (1920). Conditioned emotional reactions. Journal of experimental psychology, 3 (1), 1.

      Informations complémentaires

      • Retrouver le petit Albert
      • Mystère résolu : Nous savons maintenant ce qui est arrivé au petit Albert
      • L’enfant perdu de la psychologie : Le vrai Petit Albert va-t-il se lever ?
      • Journaux, arbitres et gardiens dans le conflit sur le petit Albert, 2009-2014
      • Griggs, R. A. (2014). The continuing saga of Little Albert in introductory psychology textbooks (La saga continue du petit Albert dans les manuels d’introduction à la psychologie). Teaching of Psychology, 41(4), 309-317.
      • Écouter un cours de premier cycle du MIT sur le conditionnement

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