La question n’est pas de savoir s’ils peuvent raisonner ou parler, mais plutôt s’ils peuvent souffrir – Jeremy Bentham
Étant donné que j’ai déjà écrit à plusieurs reprises sur la compassion, je devrais parler de la compassion envers les animaux.
Lorsque nous parlons de compassion, c’est généralement à l’égard d’autres êtres humains – famille, amis, voisins, collègues, étrangers, personnes qui souffrent dans le monde. Nous parlons d’empathie et de compréhension de leur souffrance, et de volonté d’agir pour soulager ou mettre fin à cette souffrance. Nous parlons d’agir, par la gentillesse, pour mettre fin à la souffrance d’une manière ou d’une autre.
Mais certains croient en la compassion envers tous les êtres vivants, y compris moi.
Beaucoup d’entre nous ont des animaux de compagnie ou en ont eu dans le passé, et nous pouvons tout à fait comprendre la compassion envers les animaux. Vous ne voudriez pas faire du mal à votre animal de compagnie bien-aimé, n’est-ce pas ? Étendez cette empathie, cette compassion et cette gentillesse à tous les autres animaux, y compris les animaux élevés et tués pour la nourriture, les vêtements ou d’autres usages.
La plupart des gens ne font pas ce lien, car la nourriture est considérée comme telle, et non comme une créature vivante et sensible qui pourrait souffrir. La plupart d’entre nous sont très éloignés de cette souffrance dans la vie moderne, car toute une série d’étapes doivent être franchies pour que la viande (ou tout autre produit) passe de l’animal vivant à notre assiette : l’élevage et l’abattage de l’animal ont lieu dans une autre partie du monde, puis la viande est transformée, emballée, conditionnée, expédiée, hachée, cuisinée, servie, et ainsi de suite, en fonction de l’aliment.
Si nous pouvions voir de nos propres yeux les conditions dans lesquelles vivent ces animaux, comment ils sont traités, ce qu’on leur donne à manger et ce dont on les abreuve, nous aurions peut-être une opinion différente. Ce n’est pas seulement la mise à mort d’un animal qui cause de la souffrance (bien qu’elle soit souvent effectuée de manière très inhumaine), mais leurs conditions de vie, de la naissance à la mort.
Dans notre société, les animaux sont traités comme des objets non vivants, non sensibles, et pourtant ils ne le sont pas. Ils souffrent, tout comme nous.
« La grandeur d’une nation et son progrès moral peuvent être jugés à la manière dont ses animaux sont traités. » – Gandhi
« Les animaux du monde existent pour leurs propres raisons. Ils n’ont pas été créés pour les humains, pas plus que les Noirs n’ont été créés pour les Blancs, ou que les femmes n’ont été créées pour les hommes. » – Alice Walker
