La colère est souvent ressentie comme une émotion forte et néfaste. Elle s’accompagne de stress, de frustrations et d’agacements. Il est normal de ressentir cette émotion de temps à autre. Elle intervient comme réponse à des situations difficiles.
Mais comme toutes les autres émotions négatives, elle peut se transformer en véritable problème lorsqu’elle est excessive. Ou lorsqu’elle produit un impact négatif sur votre vie. Dans ces cas-là, il est intéressant de s’intéresser de près à elle. La démystifier en lui trouvant des causes et des solutions est essentiel. C’est ce qui assure le retour de la sérénité !
On parle de colère intérieure lorsque notre amygdale est soumise à une émotion trop forte. Les colères sont dues à un dysfonctionnement de cette glande. Elle ne parvient plus à transmettre les informations à notre néocortex. La conséquence, vous la connaifssez : on se met en colère. Nous n’arrivons plus à nous adapter et ne parvenons plus à prendre des décisions.
Cette furie peut même vous mener à ressentir une certaine agressivité. Et celle-ci vous demandera beaucoup de self-control pour la calmer.
A l’origine, cette « hargne » est là pour nous permettre de nous battre ou de nous défendre lorsque nous sommes en danger. Mais mal gérée, elle peut mener à un sentiment de culpabilité difficile à supporter.
On pourrait comparer les réactions de colère à des signaux d’alerte que notre système nerveux envoie au cerveau. Être en colère pousse notre corps à se mettre en situation d’urgence. Mais parfois, notre amygdale est dépassée par les émotions négatives. Il devient alors difficile de gérer la colère ressentie. C’est aussi l’amygdale qui nous permet de canaliser l’anxiété et les crises d’angoisse, ou encore la peur.
Tout n’est donc pas mauvais dans les explosions de colère. Certaines sont indispensables à notre survie !
Vous pouvez éprouver de la colère dans des situations très différentes. L’excès de colère peut être engendré par des causes externes ou internes. Vous pouvez par exemple être confronté à une trahison, une humiliation, un rejet, une injustice, la perte de votre emploi ou encore un accident. Ici, la cause de la colère est externe.
Dans d’autres cas, l’accès de colère peut être la résultante d’une douleur émotionnelle. Vous préférez vous mettre à crier ou faire preuve d’animosité plutôt que faire face à la tristesse, la perte ou encore la peur.
Si l’expression de la colère peut faire du bien, le corps et les émotions sont malgré tout mis à rude épreuve. Une personne colérique peut ainsi être soumise à des effets négatifs divers.
A chaque fois que vous traversez une crise de colère, votre sang circule plus lentement dans votre corps. Votre système cardio-vasculaire est le premier à en souffrir. Piquer une colère agresse aussi votre cerveau : vos lobes frontaux sont chamboulés. Votre fréquence cardiaque augmente dangereusement. Résultat, les personnes qui ne parviennent pas à gérer leur colère sont souvent des personnes cardiaques.
Une mauvaise gestion de la colère peut aussi déboucher sur des douleurs musculaires ou des maux de tête intenses. Par ailleurs, le corps subit une forte tension, des épaules au bas du dos.
Enfin, être énervé trop souvent amène son flot de maux de ventre et de brûlures d’estomac.
La peau subit elle aussi sa dose de désagréments, avec des démangeaisons et des éruptions cutanées.
Réguler ses émotions est donc indispensable pour éviter à son corps de subir les conséquences négatives de la colère.
Se mettre en colère trop souvent peut nuire à nos relations sociales. En effet, lorsqu’une personne ne parvient pas à exprimer sa colère autrement que par de la mauvaise humeur, les gens fuient.
Exploser de colère « en public » donne à l’entourage la sensation que vous vous mettez en colère pour rien. Pire, que vous ne faîtes pas ce qu’il faut pour mieux gérer vos émotions. Et rares sont les personnes qui prendront le temps de comprendre la colère qui vous dévaste.
Vous paraîtrez donc capricieux, jamais content, impatient, … et les gens garderont une mauvaise image de vous. Dans les cas les plus sévères, cela pourrait vous mener à faire l’expérience de la peur de l’abandon.
Être souvent en colère empêche de ressentir les émotions positives. Votre esprit est « pollué » par tout ce qui vous énerve, et vous ne voyez plus le positif. Résultat, vous voyez les choses en noir et votre bonne humeur s’envole. Quand la colère est très marquée, votre mauvaise humeur devient chronique, et c’est un véritable cercle vicieux.
Une colère refoulée, c’est une colère qui reviendra à la charge plus tard. Mais entre-temps, elle aura gagné en force. Ainsi, la prochaine fois où vous vous retrouverez dans une situation similaire, votre colère risque de vous submerger. Et le risque de cette submersion, c’est qu’elle vous fasse complètement perdre le contrôle…
La colère vous parle d’abord de vous. Même quand vous vous énervez contre quelqu’un ou contre un organisme. Elle est là pour vous dire qu’un ou plusieurs de vos besoins ne sont pas satisfaits. Souvent, en remontant à la source, on découvre que le besoin de reconnaissance et l’affirmation de soi ont fait défaut à un moment.
Quand votre colère s’élève contre une injustice, elle peut devenir une force stimulante. Elle encourage alors à trouver des solutions innovantes et créatives. Avoir le sentiment que les choses doivent changer, cela donne l’énergie de se mettre en action !
Le time-out peut aider à calmer les émotions trop fortes. Cette technique consiste en une mise à l’écart temporaire. Pendant ce « temps mort », vous pouvez par exemple regarder un mur ou sortir de la pièce dans laquelle vous êtes. Si la colère est forte, cette méthode vous évitera de dire des choses que vous regretterez ensuite.
Il est possible de vous calmer vous-même en parlant de vos sentiments. Évidemment, le faire alors que vous traversez une furie sans nom ne vous aidera pas. Parlez de ce que vous ressentez calmement. Cela vous aidera à faire le calme, si ce n’est le vide, dans votre tête.
Faire du sport aide à manifester sa colère et à prendre du recul. Pour mieux gérer sa colère, les psychologues conseillent des sports qui aident à canaliser les émotions qui en découlent. Les sports qui renforcent le contrôle de soi sont à privilégier.
Les sports de combat peuvent aider à contrôler sa colère, à condition qu’ils s’intéressent plus à la défense qu’à l’attaque. L’aspect ludique de l’activité physique peut aussi aider à retrouver un peu de sérénité.
Nous vous conseillons donc l’escrime. Cette pratique demande réflexion et maîtrise de soi avant d’attaquer. Elle vous permettra d’apprivoiser les déclencheurs de votre mal-être et à l’évacuer autrement que dans l’agressivité.
Repérez ce qui crée de l’énervement chez vous. Voyez si vous pouvez éviter de vous mettre dans des situations à l’origine de votre sentiment de colère. Parfois, il suffit de ne plus voir une personne, de changer d’habitudes, …pour réussir à maîtriser sa colère.
Maintenant que vous disposez de pistes pour éviter la colère, veillez à ce qu’aucun nouveau facteur déclenchant n’apparaisse. Cela vous demandera peut-être d’accepter qu’à certains moments, les choses ne se passeront pas comme vous le souhaitez. Retenez que ces frustrations sont temporaires.
Face à la colère, méditation et relaxation permettent une meilleure gestion des émotions. Vous allez apprendre à gérer la frustration, respirer calmement et à voir les choses autrement.
Petit exercice n°1 :
Lorsque vous avez l’impression de subir la colère, fermez les yeux. Concentrez-vous sur les va-et-vient de vos respirations pendant 30 secondes.
Petit exercice n°2 :
Vous avez la sensation d’être très en colère. Apaisez chaque partie de votre corps. Partez des orteils et remontez. Demandez à chaque partie de votre corps de se détendre. Terminez par votre tête, en tentant de calmer la colère qui y gronde. Ressentez la sérénité.
Vous êtes habitué à affronter la colère d’une de vos proches ? Essayez de savoir ce qui le met dans cet état. Lui demander de réfléchir peut atténuer la colère ressentie. Et en posant des mots sur son ressenti, la personne colérique extériorise ce qui l’énerve. Cela peut l’aider à relativiser et à se calmer.
Quand vous êtes face à quelqu’un en proie à la colère, essayez de lui changer les idées. Faîtes-lui prendre du recul. Parlez-lui de choses qui lui sont agréables. Si vous arrivez à faire rire votre interlocuteur, c’est tout bon ! Le rire est une émotion qui fait du bien à la tête, au corps et au cœur.
Même si vous ne comprenez pas l’enjeu de la colère, ne la remettez pas en question. Dans l’esprit de votre interlocuteur, elle est légitime. En douter pour essayer de la calmer ne fera que l’intensifier. Acceptez-la et posez des questions à votre interlocuteur, sans émettre de jugement de valeur, tel que « Tu t’énerves pour rien ! ». Si cette remarque peut effectivement calmer les petite colères anodines, elle n’est pas adaptée aux grosses colères récurrentes.