Je crois qu’un esprit flexible nous aide à faire face au chaos, à la perte, aux grands changements de la vie, aux petites frustrations et à tout ce que la vie nous réserve.
Un esprit flexible conduit à plus de paix. On n’est pas aussi figé et on peut s’adapter au changement. Vous ne pensez pas toujours avoir raison, mais vous êtes curieux des autres. Vous pouvez relever de nouveaux défis avec le sourire.
Pour être honnête, je n’ai pas toujours l’esprit aussi souple. J’y travaille.
Quand je ne suis pas flexible, je le sens : mon esprit commence à se rigidifier, je ressens de la frustration, de l’irritation, de la colère, de la déception. Je ne veux pas que les choses soient comme elles sont, je me sens lésé, attaqué. C’est le résultat d’être pris dans l’histoire que vous vous racontez.
Voici donc ce sur quoi j’ai travaillé pour développer un esprit plus souple :
- Voir la crispation. Si je m’aperçois que je suis frustré, que je me durcis, que je ressens une crispation… c’est le signe que je dois m’entraîner. Et la bonne nouvelle, c’est que la pratique m’aide à m’améliorer, alors je dois m’en réjouir ! C’est une leçon que la vie m’a donnée, et j’essaie de lui dire merci.
- Nepas agir. C’est lorsque j’agis pour exprimer ma frustration que je fais le plus de mal, par exemple en me renfermant sur moi-même ou en ne parlant pas à quelqu’un. Ainsi, lorsque je remarque une crispation, j’essaie de ne pas agir de manière préjudiciable. J’essaie plutôt de me tourner vers l’intérieur pour faire face à ce qui se présente.
- Restez avec la sensation. Tournez-vous vers la sensation et observez-la. Voyez-le comme quelque chose qui surgit, mais qui n’est pas nécessairement moi. C’est un sentiment, un nuage qui passe dans le ciel, ce n’est pas grave. Qu’est-ce que je ressens physiquement dans mon corps ? Explorez-le avec curiosité.
- Donnez-lui de l’espace et de la compassion. Si le sentiment d’oppression qui se manifeste est un nuage, j’essaie de lui donner un grand ciel bleu pour qu’il puisse flotter. Au lieu d’être immergé dans le nuage, j’essaie de l’élargir, de lui donner de l’espace. Ensuite, je fais preuve de compassion à l’égard de ce sentiment. C’est normal de ressentir cela ! Et il est bon de lui donner de l’amour.
- Je me détendset je relâche mon emprise. La crispation vient du fait que je veux que quelque chose ou quelqu’un soit d’une certaine façon. Je m’accroche fermement et je le veux vraiment. Au lieu de cela, j’essaie de desserrer mon étreinte sur ce qui est. Cela n’a pas vraiment d’importance, je peux m’en accommoder. J’essaie plutôt de me détendre dans le moment présent et d’être avec ce qui se passe. Je remarque le monde qui m’entoure, en ce moment même, au lieu de me laisser emporter par mon histoire. Je me détends et je suis reconnaissant de ce qui m’entoure.
- Dire « Je ne sais pas ». Voici la clé de tout cela. Une fois que je me suis un peu détendu, je peux me dire : « Je ne sais pas comment les choses devraient être. Je ne sais même pas comment elles sont maintenant. » Cela me donne la possibilité de ne pas savoir et d’enquêter. Quelle est la vérité de ce moment ? Que serait-ce de permettre à l’avenir de se dérouler sans savoir ? Qu’est-ce que c’est que de ne pas savoir comment les autres devraient agir, mais d’être curieux de savoir pourquoi ils agissent ainsi ? Et de leur donner aussi un peu de compassion ?
Ne pas savoir. Un esprit flexible est un esprit qui ne sait pas vraiment ce qui devrait se passer, et qui n’est même pas sûr de ce qui va se passer dans l’instant qui suit. Il est curieux, comme un bébé qui explore le monde à nouveau. Lorsque nous nous asseyons pour méditer, ou que nous prenons chaque moment comme il vient, nous nous autorisons à ne pas savoir et à nous intéresser à tout ce qui se présente.
C’est avec cela que je travaille, imparfaitement et sans réfléchir, et je trouve cela utile.
