La goutte est une forme courante d’arthrite qui peut toucher n’importe quelle articulation, le plus souvent le gros orteil. La goutte se manifeste généralement par des périodes sans symptômes et des périodes avec symptômes. Lorsque les symptômes sont présents, on parle de poussée ou de crise. Les poussées de goutte peuvent s’accompagner de douleurs, de gonflements, de rougeurs et de difficultés à bouger l’articulation et durent généralement une à deux semaines. De nombreux facteurs peuvent déclencher une poussée de goutte : de la nourriture aux médicaments en passant par la déshydratation.
Déclencheurs courants des poussées de goutte
La goutte est causée par des niveaux élevés d’acide urique dans l’organisme. L’acide urique est créé lorsque le corps décompose les purines, qui sont des substances chimiques naturellement présentes dans le corps et dans certains aliments. L’acide urique est généralement décomposé et évacué par l’urine. S’il n’est pas correctement éliminé, l’excès d’acide urique se transforme en cristaux en forme d’aiguille dans les articulations, ce qui provoque des poussées de goutte.
Certains éléments sont des déclencheurs bien connus des crises de goutte. Et comme ces déclencheurs peuvent en grande partie être évités, il est important de les connaître lorsqu’on essaie de prévenir ou de gérer la douleur de la goutte.
Certaines viandes et certains fruits de mer
De nombreux aliments riches en purine peuvent augmenter le taux d’acide urique dans l’organisme, ce qui accroît le risque de crise de goutte. Les aliments à forte teneur en purine sont les suivants :
- Viande rouge, comme le bœuf, l’agneau et le porc
- Viande d’organe, comme le foie et les rognons
- Certains fruits de mer
Les anchois - Les sardines
- Les moules
- Pétoncles
- Truite
- Thon
Cependant, tous les aliments riches en purine ne semblent pas augmenter le taux d’acide urique ou le risque de goutte. Les légumes comme les pois, les haricots, les lentilles, les asperges, les épinards et les champignons sont riches en purine mais, lorsqu’ils sont consommés en quantités modérées, ils ne semblent pas avoir d’effet sur le risque de goutte.
Alcool
La consommation de bière, de vin et d’alcool est connue pour augmenter les niveaux d’acide urique dans le sang. Plus on boit d’alcool, plus le risque de crise de goutte augmente.
Mais une étude a montré que même une consommation modérée d’alcool pouvait augmenter le risque de crise de goutte chez les hommes. En effet, les participants masculins ayant bu jusqu’à deux verres par période de 24 heures présentaient un risque de poussée de goutte 36 % plus élevé que ceux qui n’avaient pas bu d’alcool au cours de la même période. En revanche, un seul verre par période de 24 heures n’augmentait pas le risque de manière significative.
La limitation de la consommation d’alcool pourrait aider à prévenir les poussées.
Boissons et aliments riches en fructose
Le fructose, un type de sucre, est le seul sucre qui augmente les niveaux d’acide urique dans l’organisme. Il a été démontré que les boissons riches en fructose, comme les jus de fruits et les boissons gazeuses sucrées, augmentent les niveaux d’acide urique dans le sang.
La consommation d’aliments riches en fructose, tels que les biscuits et les bonbons, a également été associée à un risque accru de poussées de goutte. Éviter ou limiter ces boissons et aliments riches en sucre pourrait contribuer à réduire le risque de crise de goutte.
Indice de masse corporelle plus élevé
Le surpoids ou l’obésité sont associés au développement initial de la goutte. Il existe un lien entre un indice de masse corporelle (IMC) élevé et des niveaux plus élevés d’acide urique. Ce lien peut continuer à jouer un rôle même après l’apparition de la goutte.
Si vous êtes en surpoids ou obèse, perdre du poids en suivant un régime et en faisant de l’exercice peut être un moyen de réduire les taux d’acide urique et de prévenir de futures poussées.
Déclencheurs surprenants de la goutte
Si certains aliments, boissons et facteurs liés au mode de vie sont des déclencheurs bien connus de crises de goutte, il existe d’autres déclencheurs de goutte qu’il convient également de prendre en compte.
Aspirine
L’aspirine à faible dose peut augmenter le taux d’acide urique dans le sang et parfois doubler le risque de poussée de goutte. Une étude a montré que le risque de crise de goutte augmente après deux jours de prise d’aspirine à faible dose. Plus la dose est faible, plus l’association est importante.
Déshydratation
La déshydratation peut entraîner une augmentation des taux d’acide urique en raison d’une diminution de la miction et donc de l’élimination de l’acide urique.
Pour réduire le risque de crise de goutte, les personnes atteintes de goutte doivent boire beaucoup d’eau chaque jour. Si elles font de l’exercice ou passent du temps dans des environnements plus chauds, comme un sauna, il est important de boire des quantités supplémentaires d’eau.
Changements de température
Le climat peut avoir un effet sur la goutte. Des températures élevées et une faible humidité augmentent le risque de crise de goutte. La combinaison d’un temps chaud et d’un temps sec peut particulièrement déclencher une poussée de goutte. Un taux d’humidité extrêmement élevé peut également augmenter le risque de crise de goutte, mais dans une moindre mesure.
La raison exacte de ces associations n’est pas encore totalement comprise, mais une théorie veut que la déshydratation joue un rôle. Les personnes atteintes de goutte doivent rester hydratées pour essayer de prévenir les poussées de goutte liées aux conditions météorologiques lorsqu’elles se trouvent dans des environnements chauds ou secs.
Résumé
Les facteurs déclenchants courants de la crise de goutte, tels que la viande rouge, l’alcool et les boissons riches en sucre, doivent être limités ou évités afin de réduire le risque de crise de goutte. D’autres facteurs déclenchant la goutte, comme l’aspirine, le stress ou les conditions météorologiques, doivent également être pris en compte dans la prévention et la prise en charge des poussées.
Toutes les personnes atteintes de goutte ne sont pas affectées par tous les facteurs déclenchants. Pour déterminer les facteurs qui déclenchent une crise de goutte chez vous, notez ce que vous avez consommé ou les activités auxquelles vous avez participé avant la poussée de goutte. En tenant un journal de ces facteurs, vous serez peut-être en mesure de reconnaître un schéma dans vos crises de goutte.
Un professionnel de la santé peut également vous aider à identifier les facteurs déclenchants et à prévenir les futures poussées. Si vous avez une poussée, parlez à un professionnel de la santé des options de traitement, qui peuvent inclure des anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène (Advil), ou des médicaments sur ordonnance pour gérer la douleur.
