La douleur et la souffrance sont des types de dommages-intérêts qui peuvent être accordés dans une affaire de préjudice corporel, au même titre que d’autres types de dommages-intérêts. La principale différence entre la douleur et la souffrance et les autres dommages-intérêts est le type de préjudice qu’ils compensent.
Qu’est ce que la souffrance et la douleur ?
La douleur et la souffrance font référence à la douleur physique et émotionnelle et à la détresse qu’une victime ressent à la suite d’une blessure. Il peut s’agir de la douleur de la blessure elle-même, ainsi que de la souffrance et de la détresse émotionnelle qui peuvent accompagner la guérison, telles que la dépression, l’anxiété et la perte de la joie de vivre.
La souffrance s’ajoute à la douleur
La douleur se résume aux sensations physiques en elles-mêmes, sans interprétation ni jugement supplémentaire. En revanche, la souffrance comprend tout le discours mental que l’on construit autour de cette douleur. C’est ce que nous explique Jonathan Lehmann dans sa masterclass sur MentorShow.
Prenons un exemple concret : si vous avez un conflit avec quelqu’un ou que vous subissez une agression verbale, les premières réactions seront probablement des douleurs physiques immédiates. Cependant, la souffrance émerge lorsque l’ego intervient avec des pensées telles que : « Il abuse« , « Comment peut-il agir ainsi ?« , « Je ne vais pas me laisser faire« , « Je ne peux pas croire qu’il se comporte ainsi avec moi ».
C’est ce discours mental qui génère la souffrance. Elle s’ajoute à la douleur initiale et se révèle souvent bien plus nocive pour notre bien-être. La technique de méditation Vipassana, créée par Bouddha, propose une méthode pour gérer ce phénomène. Elle nous enseigne à observer les sensations corporelles de manière équanime, sans les filtrer à travers les réactions de notre ego.