Les personnes qui stimulent peuvent donner l’impression de bouger ou de faire des bruits de manière intentionnelle, sans que cela ait un but évident. Cependant, la stimulation a un but : les personnes stimulent pour communiquer, s’apaiser ou simplement parce que c’est agréable.
La stimulation est fréquente chez les personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA). En fait, le « Manuel diagnostique et statistique, cinquième édition » (DSM-5) inclut même le stimulming comme critère diagnostique de l’autisme. Les personnes souffrant d’autres neurodivergences, comme la schizophrénie, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou même le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), peuvent également pratiquer le stimulming.
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ToggleQu’est-ce que la stimulation ?
Presque tout le monde adopte des comportements d’autostimulation. Par exemple, vous pouvez gribouiller, tapoter votre stylo ou faire rebondir votre pied. En général, les gens décrivent ces actions comme de la bougeotte.
Contrairement aux personnes atteintes de TSA, d’autres personnes peuvent remarquer que ces comportements dérangent leur entourage. Par exemple, si le fait de tapoter continuellement sur votre stylo devient trop bruyant pour vos camarades, vous pouvez cesser de faire du bruit.
En revanche, lorsque les personnes atteintes de TSA stimulent, elles peuvent le faire de manière évidente et moins socialement acceptée : en battant des mains, en se balançant d’avant en arrière ou en répétant des sons ou des phrases. Dans le cas des TSA, la stimulation peut inclure des comportements non conventionnels, intenses ou répétitifs.
Les TSA désignent un ensemble de comportements et de symptômes (qui incluent d’anciens diagnostics comme le syndrome d’Asperger), qui entraînent des difficultés de communication, d’apprentissage et de comportement. Souvent, la stimulation aide à surmonter ces difficultés. Par exemple, des recherches ont montré que la stimulation soulage l’anxiété et l’énergie. En outre, les personnes atteintes de TSA peuvent recourir à la stimulation pour les aider à assimiler et à apprendre de nouvelles informations.
Exemples de stimulation
En règle générale, la stimulation comprend tous les mouvements répétitifs qui atténuent le stress et procurent du réconfort. Par exemple, les stimulations peuvent consister en ce qui suit:
- Stimulation motrice: Il s’agit de mouvements répétitifs, comme battre des mains, balancer son corps, tourner, sauter ou bouger les doigts. Certaines stimulations motrices peuvent inclure des comportements d’automutilation, comme se frapper, se piquer la peau ou se gratter.
- Echolalie : Certaines personnes stimulent en répétant des mots ou des phrases sans signification.
- Stimulation visuelle: La stimulation peut aussi inclure le fait de fixer des stimuli comme des lumières.
- Comportements « non fonctionnels »:Il peut s’agir d’ajuster continuellement des objets.
Pourquoi les gens stimulent
Souvent, la stimulation est liée à un sentiment d’anxiété, d’excitation, de stress ou de colère. En d’autres termes, les personnes peuvent stimuler davantage lorsque certaines situations ou certains éléments déclencheurs les submergent.
Plus précisément, les personnes peuvent stimuler pour les raisons suivantes :
- Aide au traitement sensoriel: Certaines personnes peuvent stimuler parce que cela les aide à traiter et à apprendre des informations ou à communiquer avec les autres.
- Gère les émotions: La stimulation est un moyen de réguler le stress et les émotions. Tout comme les activités qui soulagent le stress, telles que la course à pied, la lecture ou la peinture, la stimulation aide à se débarrasser de la tension. En fait, les recherches ont montré que les gens stimulent souvent après un événement qui déclenche le stress. Par exemple, les personnes atteintes de TSA peuvent se sentir tendues dans des environnements bruyants ou excitants. La stimulation permet aux personnes atteintes de TSA d’évacuer leur énergie pendant ces périodes.
- Améliore la concentration : Les personnes atteintes de TSA peuvent avoir des difficultés à se concentrer. Certaines données suggèrent que la stimulation est courante dans les environnements d’apprentissage. Les mouvements répétitifs aident certaines personnes à se concentrer et à trier leurs pensées.
Comment la stimulation peut affecter votre santé
En raison de ses effets apaisants, la stimulation présente plusieurs avantages pour les personnes atteintes de TSA en termes de communication, d’apprentissage et de comportement.
En revanche, étant donné que la stimulation inclut souvent des comportements inhabituels, les personnes qui stimulent peuvent se sentir marginalisées par leurs pairs. En outre, la stimulation peut impliquer des comportements d’automutilation qui augmentent le risque de problèmes de santé.
Avantages
Dans une étude publiée en 2019 dans Autism, les personnes atteintes de TSA ont déclaré aux chercheurs qu’elles se sentaient confuses, en colère, pleines de ressentiment, nerveuses, rabaissées et honteuses lorsque d’autres personnes leur demandaient d’arrêter de stimuler. Elles ont déclaré que les personnes neurotypiques comprennent souvent mal la stimulation, ce qui entraîne des difficultés sociales.
En outre, les personnes atteintes de TSA ont signalé une incapacité à bien fonctionner si la stimulation est leur mécanisme d’adaptation habituel. Dans l’ensemble, la stimulation aide donc les personnes atteintes de TSA à surmonter leurs difficultés de communication, d’apprentissage et de comportement.
Plus précisément, une étude publiée en 2018 dans BMJ Case Reports a révélé que les avantages de la stimulation comprennent :
- Fournir un exutoire pour les situations accablantes, comme les environnements bruyants
- Communiquer et interagir facilement avec les autres
- Calmer les sentiments d’anxiété, de stress, de peur et de colère
La raison pour laquelle la stimulation procure une sensation de bien-être n’est pas claire. Des recherches ont montré que la stimulation active les neurotransmetteurs, des substances chimiques présentes dans le cerveau qui régulent les émotions. Par exemple, lors de la stimulation, le cerveau peut libérer de la dopamine, du glutamate et de l’aspartate, qui procurent tous un soulagement ou un plaisir. Ces sensations satisfaisantes renforcent ensuite le besoin de stimulation.
Effets néfastes
D’une manière générale, la stimulation peut apporter plusieurs avantages. Néanmoins, ce comportement peut présenter certains risques pour les personnes qui le pratiquent et pour les autres. Par exemple, la stimulation peut distraire les autres, en particulier dans les environnements d’apprentissage. De plus, les personnes qui stimulent peuvent être rabaissées par leurs pairs.
De plus, certaines personnes peuvent développer des stims dangereux. Par exemple, les stimuli moteurs peuvent consister à frapper, à s’arracher la peau ou à se gratter, autant de gestes qui provoquent des lésions corporelles. L’automutilation augmente le risque d’infections, de fractures et d’autres blessures.
Certaines données suggèrent que les soignants suivent un cadre établi par la National Autistic Society pour réduire le risque de dommages corporels : structure, approches et attentes positives, empathie, faible niveau d’excitation et liens (SPELL).
En utilisant le cadre SPELL, une stimulation saine peut inclure :
- Structure: S’assurer que la personne qui stimule le fait dans un environnement sûr.
- Approches et attentes positives : Utilisez un langage positif pour que la personne qui souffre de troubles du rythme cardiaque puisse communiquer facilement.
- Empathie: Faites preuve de compassion à l’égard de la personne qui pratique le stimulus et de ses émotions.
- Basse excitation: Éliminez les stimuli accablants, tels que les bruits forts, les éclairages vifs ou les odeurs. Un environnement à faible niveau d’excitation contribue à détendre la personne qui pratique le stims.
- Liens: Enfin, apportez un soutien et aidez la personne qui pratique le stims à se tourner vers d’autres systèmes de soutien, comme un prestataire de soins de santé.
Comment gérer la stimulation
Si vous avez l’intention de vous stimuler, assurez-vous de ne pas faire de mal. Demandez de l’aide si la stimulation provoque des lésions corporelles, comme des ecchymoses, des cicatrices ou d’autres blessures. La famille et les amis de confiance ou un prestataire de soins de santé peuvent aider à développer des comportements de stimulation sains.
De plus, lorsque vous stimulez en public, pensez à porter une carte qui explique votre comportement, communique vos besoins et rassure les autres sur votre sécurité. Cette carte peut même contenir des notes qui informent les personnes qui ne sont pas familières avec la stimulation. Toutefois, si vous vous sentez obligé de ne pas stimuler en public, créez un espace d’affirmation pour pratiquer la stimulation à la maison. Expliquez ensuite à vos proches pourquoi la stimulation est essentielle à votre bien-être.
En fin de compte, la stimulation est une technique d’adaptation ou de communication. La stimulation peut vous aider à découvrir ce qui déclenche vos émotions ou votre sentiment d’accablement. La recherche d’un soutien communautaire peut vous aider à gérer ces déclencheurs. Par exemple, les espaces pro-stimming sur les médias sociaux peuvent vous aider à vous sentir moins seul.
Essayez de ne pas laisser les autres vous faire honte en vous obligeant à changer des comportements inoffensifs. En revanche, n’ayez pas honte si vous masquez vos stimulations dans des environnements spécifiques ou si vous souhaitez les modifier ou les arrêter. C’est à vous de faire ce choix.
Un bref rappel
Courant chez les personnes atteintes de TSA, le stimulming implique des mouvements répétitifs qui atténuent l’anxiété, gèrent les émotions fortes et facilitent le traitement sensoriel. La stimulation diffère de la bougeotte et comprend souvent des comportements inhabituels, comme le battement des mains ou la répétition de mots et de phrases sans signification.
La stimulation peut aider les personnes atteintes de TSA à surmonter leurs difficultés de communication, d’apprentissage et de comportement. Cependant, la stimulation peut inclure des comportements d’automutilation qui peuvent augmenter le risque d’infections, de fractures et d’autres problèmes de santé. Par conséquent, si vous stimulez, il est essentiel de créer un système de soutien et un environnement sain pour que la stimulation se fasse en toute sécurité.