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Rationalisation : qu’est ce que ce mécanisme de défense ?

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Principe de rationalisation

Sommaire

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    La rationalisation est un mécanisme de défense qui consiste à justifier des sentiments difficiles ou inacceptables par des raisons et des explications apparemment logiques.

    Par exemple, une étudiante qui est rejetée de l’université de ses rêves peut expliquer qu’elle est heureuse de fréquenter une école moins compétitive et plus accueillante. Après un divorce, un homme peut se convaincre que son ex-femme n’était pas à la hauteur de ses attentes ou que la séparation est une bénédiction déguisée qui lui permet de voyager davantage. Ces explications permettent de se prémunir contre les émotions difficiles – sentiment d’indignité ou de manque d’amour – qui remettent en cause l’image que l’on a de soi.

    Le concept de mécanismes de défense a été élaboré par Sigmund Freud et sa fille Anna Freud ; les défenses ont pour fonction de protéger inconsciemment l’ego de l’inconfort ou de la détresse. Bien que de nombreuses théories freudiennes aient été réfutées au fil du temps, les mécanismes de défense tels que la rationalisation ont perduré.

    De nombreux cas de rationalisation peuvent être relativement inoffensifs. Produire un raisonnement qui permet de se sentir mieux, même s’il n’est pas complètement honnête, est parfois une stratégie d’adaptation utile.

    Mais la rationalisation peut nuire à la santé mentale si elle devient fréquente ou si elle empêche une personne d’avancer dans la vie, sur le plan personnel ou professionnel. Dans ce cas, il peut être utile de rendre l’inconscient conscient, souvent avec l’aide d’un thérapeute.

    Un thérapeute peut aider un patient à reconnaître et à accepter des vérités difficiles, à surmonter des schémas qui l’empêchent d’avancer, à assumer la responsabilité de ses erreurs passées afin qu’elles ne se reproduisent plus, et à forger des relations plus solides. L’acceptation de la vérité ouvre la voie au changement et à la croissance.

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    Pourquoi les gens rationalisent-ils ?

    Les gens s’efforcent de conserver une image positive d’eux-mêmes. L’une des composantes de cette motivation est le désir de réduire la dissonance cognitive, c’est-à-dire la gêne occasionnée par des croyances contradictoires. Supposons qu’un jeune homme ne soit pas embauché à l’issue d’un entretien d’embauche. Il en résulte une dissonance cognitive due à des pensées opposées : 1) il est intelligent et expérimenté ; 2) il n’a pas réussi à décrocher le poste.

    La rationalisation de cette contradiction par des pensées telles que « Cette entreprise est tout simplement très fermée d’esprit » ou « Prendre un congé sera une grande opportunité » réduit cet inconfort psychologique.

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    Quels sont les différents types de rationalisation ?

    La rationalisation peut prendre deux formes : les « raisins aigres » désignent une explication qui évite les informations difficiles, tandis que les « citrons doux » sont une explication qui rend la situation plus acceptable.

    L’idée des raisins amers proviendrait de l’une des fables d’Ésope, Le renard et les raisins, dans laquelle un renard saute sans cesse vers une branche d’arbre, essayant de manger une grappe de raisin qui se trouve juste hors de sa portée. Il finit par abandonner et dit : « Je suis sûr que les raisins sont aigres » Dans cette situation, une rationalisation de type « citrons doux » consisterait à dire : « Il y aura des raisins plus juteux dans le prochain verger »

    Comment arrêter de rationaliser ?

    Dans le monde des mécanismes de défense, la rationalisation est assez courante. Les gens ne se rendent pas toujours compte qu’ils offrent une petite excuse ou une justification. Bien que cela soit naturel, le fait de se confronter à la réalité, même si c’est difficile, peut constituer une étape importante pour changer des habitudes néfastes dans des domaines tels que les relations, les finances, etc.

    Comment savoir si quelqu’un rationalise ?

    Quelques schémas courants indiquent que la rationalisation peut être en jeu, en particulier lorsqu’une personne reçoit des commentaires négatifs. Les réactions les plus courantes sont les suivantes : blâmer (« Le problème vient des gens qui m’entourent. J’embauche mal »), minimiser (« Ce n’est pas si grave »), détourner l’attention (« Ce n’est pas le vrai problème ») et attaquer (« J’ai peut-être fait X, mais tu as fait Y »).

    Cependant, il est important de noter que toutes les personnes qui utilisent ces phrases ne rationalisent pas forcément. Il peut s’agir de points valables ou nécessaires à discuter, et il est donc préférable d’aborder la conversation en toute honnêteté.

    La rationalisation peut-elle affecter les relations ?

    Il peut être difficile pour les gens de remarquer qu’ils rationalisent, parce qu’ils préfèrent croire leurs excuses plutôt que d’admettre qu’ils sont à l’origine d’un problème. Il se peut qu’une personne n’ait pas respecté un engagement et qu’elle préfère mettre l’accent sur ce qu’elle a fait : « Je n’ai pas fait la vaisselle, mais j’ai travaillé dur au bureau » Peut-être prétend-il que son comportement aurait pu être pire : « Je ne garde pas notre fille, mais je suis meilleur que mon père, qui n’était jamais là. »

    La rationalisation peut affaiblir les relations, alors que des excuses sincères et la prise de responsabilité peuvent les renforcer.

    La rationalisation peut-elle affecter les décisions financières ?

    Les gens rationalisent toute une série de mauvaises décisions, y compris des décisions financières. Par exemple, une personne peut acheter un article de luxe qu’elle ne peut pas se permettre et le rationaliser en disant : « Je sais que je ne peux pas me le permettre, mais je ne m’achète jamais rien de bien et c’est quelque chose que je veux vraiment »

    Ces habitudes peuvent être difficiles à surmonter, car l’émotion peut se déguiser en intuition ou en logique. Par exemple : « J’ai acheté cette nouvelle tablette parce que l’ancienne allait bientôt mourir et que celle-ci était en promotion » Cette rationalisation ne tient pas compte d’éléments de raisonnement logique tels que : « Même si elle était en promotion, il existait des options moins chères et tout aussi appropriées » ou « Ai-je vraiment besoin d’une tablette alors que j’ai un téléphone et un ordinateur portable ? Reconnaître le pouvoir des émotions peut aider à mieux raisonner et à faire des choix financiers.

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