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L’approche psychodynamique en psychologie

2 minutes de lecture

Sommaire

    Sommaire

    L’approche psychodynamique en psychologie met l’accent sur les processus inconscients et les conflits passés non résolus qui influencent le comportement. Enracinée dans les théories de Freud, elle explore l’interaction des pulsions, des désirs et des mécanismes de défense dans la formation de la personnalité et du comportement.

    Points clés à retenir

    • La théorie psychodynamique est une théorie psychologique que Sigmund Freud (1856-1939) et ses disciples ont appliquée pour expliquer les origines du comportement humain.
    • L’approche psychodynamique comprend toutes les théories de la psychologie qui considèrent que le fonctionnement humain repose sur l’interaction des pulsions et des forces à l’intérieur de la personne, en particulier l’inconscient, et entre les différentes structures de la personnalité.
    • Les mots psychodynamique et psychanalytique sont souvent confondus. Rappelons que les théories de Freud étaient psychanalytiques, alors que le terme « psychodynamique » se réfère à ses théories et à celles de ses disciples.
    • La psychanalyse de Sigmund Freud est la théorie psychodynamique originelle. La psychanalyse est également le nom donné à la thérapie dérivée de la théorie de Sigmund Freud.
    • L’approche psychodynamique comprend toutes les théories basées sur Freud et ses disciples, notamment Carl Jung (1912), Melanie Klein (1921), Alfred Adler (1927), Anna Freud (1936) et Erik Erikson (1950).

    Sigmund Freud (écrivant entre les années 1890 et les années 1930) a développé un ensemble de théories qui ont formé la base de l’approche psychodynamique de la psychologie.

    Ses théories sont dérivées cliniquement – c’est-à-dire, c’est-à-dire basées sur ce que ses patients lui ont dit au cours de la thérapie. Le thérapeute psychodynamique traite généralement le patient pour une dépression ou des troubles liés à l’anxiété.

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    Tableau récapitulatif

    Caractéristiques principales
    – Personnalité tripartite
    – Stades psychosexuels
    – Inconscient
    – Théorie de la pulsion / de l’instinct
    – Mécanismes de défense
    – Complexe d’Œdipe / d’Électre
    Assomptions
    – Les causes du comportement trouvent leur origine dans l’inconscient.
    – Déterminisme psychique : tout comportement a une cause/raison. Ex, le comportement est motivé par des pulsions instinctives, Eros (la vie) et Thanatos (la mort). Les différentes parties de l’inconscient sont en lutte constante (le ça, le moi et le surmoi).
    – Notre comportement et nos sentiments en tant qu’adultes (y compris les problèmes psychologiques) sont enracinés dans nos expériences d’enfance (stades psycho-sexuels)
    Méthodologie
    – Études de cas (Le Petit Hans)
    – Analyse des rêves
    – Association libre
    – Tests projectifs (TAT, Taches d’encre)
    – Entretiens cliniques
    – Hypnose
    Forts
    – Première « cure par la parole » : psychanalyse
    – Importance de l’enfance
    – Théorie de la personnalité
    – Reconnaissance que certains symptômes physiques peuvent avoir des causes psychologiques (émotionnelles)
    – Thérapie par le jeu (Anna Freud)
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    Hypothèses théoriques

    Les hypothèses théoriques en psychologie sont des déclarations de base ou des croyances qui fournissent un cadre pour comprendre le comportement humain. Elles aident également les chercheurs à élaborer de nouvelles théories et à tester les théories existantes.

    Importance de l’inconscient

    L’inconscient comprend les processus mentaux inaccessibles à la conscience qui influencent le jugement, les sentiments ou le comportement (Wilson, 2002).

    Selon Freud (1915), l’inconscient est la source première du comportement humain. Comme un iceberg, la partie la plus importante de l’esprit est celle que l’on ne voit pas. Nos sentiments, nos motivations et nos décisions sont fortement influencés par nos expériences passées et stockés dans l’inconscient.

    Freud Iceberg

    La plupart des contenus de l’inconscient sont inacceptables ou désagréables et pourraient provoquer des sentiments de douleur, d’anxiété ou de conflit s’ils devenaient conscients.

    L’inconscient est considéré comme une partie vitale de l’individu. Il est irrationnel, émotionnel et n’a aucune notion de la réalité, c’est pourquoi ses tentatives de fuite doivent être inhibées.

    Le rôle de l’inconscient est de protéger l’ego de ce contenu. Cependant, selon Freud, le contenu de l’inconscient motive nos sentiments, nos motivations et nos décisions.

    Importance de l’expérience précoce

    Notre comportement et nos sentiments en tant qu’adultes (y compris les problèmes psychologiques) sont enracinés dans nos expériences d’enfance.

    La théorie psychodynamique affirme que les événements de notre enfance ont une influence significative sur notre vie d’adulte, façonnant ainsi notre personnalité.

    La théorie des stades de développement psychosexuel de Freud prédit que les expériences de l’enfance créent la personnalité de l’adulte. Les événements qui se produisent dans l’enfance peuvent rester dans l’inconscient et causer des problèmes à l’âge adulte, comme la maladie mentale.

    Déterminisme psychique

    La théorie psychodynamique est fortement déterministe car elle considère que notre comportement est entièrement causé par des pulsions émotionnelles inconscientes sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle.

    Les pensées et les sentiments inconscients peuvent passer à l’esprit conscient par le biais de parapraxes, communément appelés lapsus freudiens ou lapsus de la langue. Nous révélons ce que nous avons vraiment à l’esprit en disant quelque chose que nous ne voulions pas dire.

    Freud pensait que les lapsus permettaient de comprendre l’inconscient et qu’il n’y avait pas d’accident, que chaque comportement (y compris les lapsus) était significatif (c’est-à-dire que tout comportement est déterminé).

    Les lapsus sont des actes de la vie quotidienne, mais ils ne sont pas des actes de la vie quotidienne, le comportement peut être expliqué en termes de conflits intérieurs de l’esprit

    La personnalité comprend trois parties (c’est-à-dire tripartites) : le ça, le moi et le surmoi. Des parties de l’inconscient (le ça et le surmoi) sont en conflit permanent avec la partie consciente de l’esprit (le moi).

    • Le id est la composante primitive et instinctive de la personnalité. Il comprend toutes les composantes héritées (c’est-à-dire biologiques) de la personnalité présentes à la naissance, y compris l’instinct sexuel (de vie) – Eros (qui contient la libido), et l’instinct agressif (de mort) – Thanatos.
    • L’ego se développe pour servir de médiateur entre le ça irréaliste et le monde réel extérieur. Il s’agit de la composante décisionnelle de la personnalité.
    • Le superego incorpore les valeurs et la morale de la société, qui sont apprises des parents et d’autres personnes. Il a deux composantes : l’idéal du moi, qui fixe les normes, et la conscience, qui produit la culpabilité.

    Lorsque les conflits inconscients entre le ça et le surmoi ne peuvent être résolus par le moi, ils créent de l’angoisse. Pour réduire cette angoisse, nous utilisons des mécanismes de défense tels que le refoulement.

    healthy psyche

    Pour être en bonne santé mentale, le moi doit être capable d’équilibrer les exigences du moi et du surmoi. Si le surmoi est dominant, l’individu peut développer une névrose, par exemple une dépression. Si le ça est dominant, l’individu peut développer une psychose, par exemple la schizophrénie, selon l’approche psychodynamique, le thérapeute résoudrait le problème en aidant le client à se replonger dans son enfance et à identifier le moment où le problème est apparu.

    Figures clés

    • Sigmund Freud : Freud est le fondateur de la psychanalyse et de l’approche psychodynamique. Il a développé de nombreux concepts clés de la théorie psychodynamique, tels que l’inconscient, le développement psychosexuel et les mécanismes de défense.

    Les freudiens et les néo-freudiens souscrivent tous deux à l’approche psychodynamique de la psychologie, qui met l’accent sur le rôle des processus mentaux inconscients dans le comportement humain et les émotions.

    Les néo-freudiens ont développé ou remis en question les théories originales de Freud. Ils ont tous été influencés par le travail de Freud, mais ils ont également développé leurs propres théories sur le comportement humain et la personnalité.

    • Carl Jung : Jung était un psychiatre suisse et l’un des plus proches collaborateurs de Freud. Cependant, il s’est ensuite détaché de Freud pour développer sa théorie de la personnalité, connue sous le nom d’analyse jungienne. La théorie de Jung soulignait l’importance de l’inconscient collectif, un réservoir commun de connaissances et d’expériences héritées de nos ancêtres.
    • Alfred Adler : Adler est un autre psychiatre autrichien qui a étudié avec Freud. Cependant, il s’est ensuite détaché de Freud pour développer sa théorie de la personnalité, connue sous le nom de psychologie individuelle. La théorie d’Adler souligne l’importance de la recherche de la supériorité et de l’appartenance.
    • Melanie Klein : Klein était une psychanalyste britannique qui a contribué de manière significative à la compréhension du développement de la petite enfance et de la psychopathologie de l’enfant.
    • Karen Horney : Horney était une psychanalyste germano-américaine qui a été l’une des premières femmes psychanalystes à être prise au sérieux. Ses travaux ont porté sur l’impact des facteurs sociaux et culturels sur le développement de la personnalité. Horney pensait que l’anxiété était la cause première de toute psychopathologie.
    • Erik Erikson : Erikson était un psychanalyste germano-américain qui a élaboré la théorie du développement psychosocial. La théorie d’Erikson décrit les huit stades de développement que les personnes traversent de la naissance à la mort.

    Psychodynamique vs Psychanalytique

    Les théories psychodynamique et psychanalytique sont toutes deux issues des idées de Sigmund Freud, mais elles ont des applications et des accents différents.

    La théorie psychanalytique est la théorie originale de l’inconscient, développée par Sigmund Freud. Freud pensait que l’inconscient était une force puissante qui influençait nos pensées, nos sentiments et nos comportements. Il pensait également que les expériences de l’enfance étaient essentielles pour façonner la personnalité et le comportement.

    La théorie psychodynamique est un terme plus large qui englobe une variété de théories basées sur les principes freudiens.

    Les théoriciens de la psychodynamique s’accordent généralement sur l’importance de l’inconscient, mais ils peuvent avoir des points de vue différents sur son rôle dans le comportement humain et sur la manière dont il se développe.

    Certains théoriciens de la psychodynamique mettent également l’accent sur les facteurs sociaux et culturels plus que ne le faisait Freud. Parmi les néofreudiens les plus connus, citons Carl Jung, Alfred Adler, Karen Horney et Erich Fromm.

    Faiblesses
    – Infalsifiable
    – Interprétation subjective
    – Manque de preuves empiriques)
    – Déterministe (peu de libre arbitre)
    – Échantillon non représentatif
    – Réductionniste : ignore les processus cognitifs
    Psychodynamique Psychanalytique
    Évolue à partir des idées de Freud. Focalise sur les théories originales de Freud.
    La théorie psychodynamique est un terme plus large qui englobe une variété de théories basées sur les principes freudiens. La théorie psychanalytique est la théorie originale de l’inconscient, développée par Sigmund Freud.
    L’inconscient, les expériences de l’enfance, les facteurs sociaux et culturels. Les pulsions sexuelles et agressives inconscientes, les expériences de l’enfance.
    Plus que Freud, ils mettent l’accent sur le rôle des facteurs sociaux et culturels dans le développement de la personnalité. Plus que Freud, ils mettent l’accent sur le rôle des pulsions sexuelles et agressives dans le développement de la personnalité.
    Les néo-freudiens avaient une vision plus optimiste de la nature humaine que les freudiens. Ils croyaient que les humains avaient le potentiel d’être bons et de réaliser leur plein potentiel. Freud a souvent dépeint le comportement humain comme étant motivé par des désirs et des conflits irrationnels et inconscients, ce qui a conduit à une vision quelque peu pessimiste de la nature humaine.
    Bien qu’elle utilise certaines techniques psychanalytiques traditionnelles, elle est plus éclectique, s’adaptant aux besoins de l’individu. Elle met l’accent sur l’exploration des schémas dans les relations, les émotions et les comportements actuels. Elle incorpore des techniques spécifiques telles que l’association libre, l’analyse des rêves et l’analyse du transfert. L’objectif est d’amener le matériel inconscient à l’esprit conscient pour qu’il soit résolu.

    Historique

    • Anna O, patiente du Dr Joseph Breuer (mentor et ami de Freud) de 1800 à 1882, souffrait d’hystérie.
    • En 1895, Breuer et son assistant, Sigmund Freud, ont écrit un livre, Etudes sur l’hystérie. Ils y expliquent leur théorie : Toute hystérie est le résultat d’une expérience traumatisante, qui ne peut être intégrée dans la compréhension du monde de la personne. Cette publication fait de Freud le « père de la psychanalyse ».
    • En 1896, Freud avait trouvé la clé de son propre système, qu’il appela psychanalyse. En 1900, Freud publie son premier ouvrage majeur, L’interprétation des rêves, qui établit l’importance du mouvement psychanalytique.
    • En 1902, Freud fonde la Société psychologique du mercredi, transformée plus tard en Société psychanalytique de Vienne.
    • Au fur et à mesure que l’organisation grandit, Freud établit un cercle interne de disciples dévoués, le « Comité » (comprenant Sàndor Ferenczi, et Hanns Sachs (debout) Otto Rank, Karl Abraham, Max Eitingon, et Ernest Jones).

    freud Wednesday society

    • Freud et ses collègues sont venus au Massachusetts en 1909 pour présenter leurs nouvelles méthodes de compréhension des maladies mentales. parmi les participants figuraient certaines des figures intellectuelles les plus importantes du pays, telles que William James, Franz Boas et Adolf Meyer.
    • Dans les années qui ont suivi la visite aux États-Unis, l’Association psychanalytique internationale a été fondée. Freud désigna Carl Jung comme son successeur pour diriger l’Association, et des sections furent créées dans les grandes villes d’Europe et d’ailleurs. des réunions régulières ou des congrès sont organisés pour discuter de la théorie, de la thérapie et des applications culturelles de la nouvelle discipline.
    • L’étude de Carl Jung sur la schizophrénie, The Psychology of Dementia Praecox, l’a amené à collaborer avec Sigmund Freud.
    • L’étroite collaboration de Jung avec Freud dura jusqu’en 1913. Jung était devenu de plus en plus critique à l’égard de la définition exclusivement sexuelle de la libido et de l’inceste de Freud. La publication de Wandlungen und Symbole der Libido (connu en anglais sous le titre The Psychology of the Unconscious) a conduit à une rupture définitive.
    • Suite à sa sortie de cette période de crise, Jung a développé systématiquement ses propres théories sous le nom de Psychologie analytique.
    • Melanie Klein a donné une nouvelle orientation à la pensée psychanalytique en reconnaissant l’importance de nos premières expériences d’enfance dans la formation de notre monde émotionnel d’adulte. après être devenue membre à part entière de la Société psychanalytique de Berlin en 1923, Klein entreprend sa première analyse d’un enfant.
    • Prolongeant et développant les idées de Sigmund Freud, Klein s’appuie sur son analyse des jeux d’enfants pour formuler de nouveaux concepts tels que la position paranoïaque-schizoïde et la position dépressive.
    • Wilhelm Reich (1933) était un psychanalyste qui a développé un certain nombre de théories psychanalytiques et physiques radicales. Apprenti de Freud, il pensait que les névroses, ainsi que les maladies physiques telles que le cancer, provenaient d’un manque d' »énergie orgone » dans le corps.
    • Anna Freud (la fille de Freud) est devenue une force majeure de la psychologie britannique, spécialisée dans l’application de la psychanalyse aux enfants. Parmi ses ouvrages les plus connus, citons Le moi et le mécanisme de défense (1936).
    • Erich Fromm, né à Francfort, a fait ses études à Heidelberg et à Munich avant d’ouvrir un cabinet privé de psychothérapie en 1925. Fromm a commencé par être un disciple de Sigmund Freud, combinant ses théories psychologiques avec le principe social de Karl Marx.

    Issues and Debates

    Libre arbitre vs Déterminisme

    Il est fortement déterministe car il considère que notre comportement est entièrement causé par des facteurs inconscients sur lesquels nous n’avons aucun contrôle.

    Nature vs. Nurture

    Sigmund Freud pensait que la nature (pulsions innées) et la nurture (expériences vécues au début de la vie) jouaient toutes deux un rôle crucial dans le développement humain. Pour Freud, l’interaction entre la nature et l’éducation était essentielle pour comprendre la psychologie humaine.

    Il a postulé que les individus ont des instincts et des pulsions innés, comme les désirs du ça. Simultanément, il a souligné l’impact profond des expériences de la petite enfance, en particulier au sein de la dynamique familiale, sur la personnalité et le comportement.

    L’approche psychodynamique soutient que nous sommes mus par des instincts biologiques innés, représentés par le Ça (nature), mais que la façon dont ces instincts sont exprimés est façonnée par notre environnement social et culturel, comme les expériences de la petite enfance (nurture).

    Holisme vs. réductionnisme

    L’approche psychodynamique est déterministe car elle rejette l’idée de libre arbitre. Le comportement d’une personne est déterminé par ses motifs inconscients qui sont façonnés par ses pulsions biologiques et ses expériences précoces.

    Idiographique vs. Nomothétique

    Freud soutenait que le comportement humain est régi par des processus universels qui s’appliquent à tout le monde, par ex. cependant, il a également proposé que la façon dont ces processus se manifestent chez l’individu est unique (idiographique).

    Les méthodes de recherche utilisées sont-elles scientifiques ?

    Les concepts proposés par Freud ne peuvent pas être testés empiriquement. La théorie n’est pas falsifiable. Si les gens se comportent de la manière prévue par la théorie, celle-ci est considérée comme un soutien ; s’ils ne le font pas, on affirme qu’ils utilisent des mécanismes de défense.

    Évaluation critique

    L’approche psychodynamique a donné lieu à l’une des premières « thérapies par la parole », la psychanalyse, sur laquelle de nombreuses thérapies psychologiques sont aujourd’hui basées. La thérapie psychanalytique a été considérée comme appropriée principalement pour les troubles névrotiques (par exemple, les troubles anxieux et alimentaires) plutôt que pour les troubles psychotiques tels que la schizophrénie. Elle est également utilisée pour la dépression, bien que son efficacité dans ce domaine soit plus discutable en raison de la nature apathique des patients dépressifs.

    Bachrach et al. (1991) suggèrent que la psychanalyse peut ne pas être appropriée pour les patients souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, car elle peut par inadvertance augmenter leur tendance à surinterpréter les événements de leur vie.

    L’un des concepts très influents mis en avant par Freud est l’importance durable de l’enfance sur la vie et le développement ultérieurs. Cela a influencé la théorie de l’attachement de Bowlby. John Bowlby (1952) était un psychanalyste (comme Freud) et pensait que la santé mentale et les problèmes de comportement pouvaient être attribués à la petite enfance.

    La plus grande critique de l’approche psychodynamique est qu’elle n’est pas scientifique dans son analyse du comportement humain. De nombreux concepts au cœur des théories de Freud sont subjectifs et, en tant que tels, difficiles à tester scientifiquement.

    Par exemple, comment étudier scientifiquement des concepts tels que l’inconscient ou la personnalité tripartite ? Cependant, la psychologie cognitive a identifié des processus inconscients, tels que la mémoire procédurale (Tulving, 1972), le traitement automatique (Bargh & Chartrand, 1999 ; Stroop, 1935), et la psychologie sociale a montré l’importance du traitement implicite (Greenwald & Banaji, 1995). Ces résultats empiriques ont démontré le rôle des processus inconscients dans le comportement humain.

    Les concepts du ça, du moi et du surmoi sont très abstraits et difficiles à tester expérimentalement, c’est pourquoi les preuves sont obtenues à partir d’études de cas (Petit Hans et Anna O). Cependant, l’échantillon utilisé dans ces études de cas est principalement autrichien et manque donc de validité pour la population.

    Kline (1989) soutient que la théorie psychodynamique comprend une série d’hypothèses, certaines étant plus faciles à tester que d’autres et certaines ayant plus de preuves à l’appui que d’autres. En outre, si les théories de l’approche psychodynamique ne sont pas faciles à tester, cela ne signifie pas qu’elles n’ont pas un fort pouvoir explicatif.

    Le principal problème ici est que les études de cas sont basées sur l’étude d’une personne en détail, et en ce qui concerne Freud, les individus en question sont le plus souvent des femmes d’âge moyen de Vienne (c’est-à-dire ses patientes). Un autre problème de la méthode des études de cas est qu’elle est susceptible d’être biaisée par le chercheur. Le réexamen du travail clinique de Freud lui-même suggère qu’il a parfois déformé l’histoire de ses patients pour qu’elle corresponde à sa théorie (Sulloway, 1991).

    L’approche humaniste reproche à la perspective psychodynamique d’être trop déterministe. Freud suggère que toutes les pensées, tous les comportements et toutes les émotions sont déterminés par nos expériences d’enfance et nos processus mentaux inconscients. L’individu n’est pas considéré comme responsable de ses troubles, mais comme les conflits qui conduisent aux troubles sont inconscients, il ne peut rien y faire sans l’aide d’un analyste, ce qui le prive de tout pouvoir.

    On peut reprocher à l’approche psychodynamique d’être sexiste à l’égard des femmes. Par exemple, Freud pensait que l’envie du pénis chez les femmes les rendait inférieures aux hommes. Enfin, elle ne peut expliquer les symptômes biologiques observés dans certains troubles, comme l’hypertrophie des ventricules chez les schizophrènes.

    Références

    Adler, A., Jelliffe, S. Ely. (1917). Étude de l’infériorité des organes et de sa compensation psychique : Une contribution à la médecine clinique. New York : Nervous and Mental Disease Publishing Company.

    Adler, A. (1927). Comprendre la nature humaine. New York : Greenburg.

    Bachrach, H. M., Galatzer-Levy, R., Skolnikoff, A., & Waldron Jr, S. (1991). Sur l’efficacité de la psychanalyse. Journal of the American Psychoanalytic Association, 39(4), 871-916.

    Bargh, J. A., & Chartrand, T. L. (1999). L’insupportable automaticité de l’être. American psychologist, 54(7), 462.

    Bowlby, J. (1952). Soins maternels et santé mentale. Journal of Consulting Psychology, 16(3), 232.

    Erikson, E. H. (1950). Enfance et société. New York : Norton.

    Freud, A. (1936). Ego & les mécanismes de défense.

    Freud, S., & Breuer. J. (1895). Études sur l’hystérie. InEdition standard (Vol. 2, pp. 1-335).

    Freud, S. (1896). L’hérédité et l’étiologie des névroses. In Edition standard (Vol. 3, pp. 142-156).

    Freud, S. (1900). L’interprétation des rêves. In Edition standard (Vol. 4 & 5, pp. 1-627).

    Freud, S. (1909). Notes sur un cas de névrose obsessionnelle. In Edition standard (Vol. 10, pp. 153-249).

    Freud, S. (1909). Analyse d’une phobie d’un garçon de cinq ans. In The Pelican Freud Library (1977), Vol 8, Case Histories 1, pages 169-306.

    Freud, S. (1915). L’inconscient. SE, 14 : 159-204.

    Freud, A. (1936). Le moi et les mécanismes de défense. International Universities Press, Inc.

    Fromm, E. (1959). Psychanalyse et bouddhisme zen. Psychologia, 2(2), 79-99.

    Greenwald, A. G., & Banaji, M. R. (1995). Implicit social cognition : attitudes, self-esteem, and stereotypes (cognition sociale implicite : attitudes, estime de soi et stéréotypes). Psychological review, 102(1), 4.

    Jung, C. G. (1907). Ueber die Psychologie der Dementia praecox. Psychological Bulletin, 4(6), 196-197.

    Jung, C. G. (1912). Wandlungen und Symbole der Libido : Beiträge zur Entwicklungsgeschichte des Denkens. F. Deuticke.

    Jung, C. G., et al. (1964). L’homme et ses symboles, New York, N.Y. : Anchor Books, Doubleday.

    Kline, P. (1989). Tests objectifs des théories de Freud. Psychology Survey, 7, 127-45.

    Stroop, J. R. (1935). Studies of interference in serial verbal reactions. Journal of experimental psychology, 18(6), 643.

    Sulloway, F. J. (1991). Reassessing Freud’s case histories : La construction sociale de la psychanalyse. Isis, 82(2), 245-275.

    Tulving, E. (1972). Mémoire épisodique et mémoire sémantique. Dans E. Tulving & W. Donaldson (Eds.), Organisation de la mémoire, (pp. 381-403). New York : Academic Press.

    Reich, W. (1933). Sur l’analyse du caractère. The Psychoanalytic Review (1913-1957), 20, 89.

    Wilson, T. D. (2004). Étrangers à nous-mêmes. Harvard University Press.

    FAQs

    Y a-t-il une différence entre psychodynamique et psychanalytique ?

    Les mots psychodynamique et psychanalytique sont souvent confondus. Rappelons que les théories de Freud étaient psychanalytiques, alors que le terme  » psychodynamique  » désigne à la fois ses théories et celles de ses disciples.

    Qu’est-ce que la psychodynamique en termes simples ?

    Sigmund Freud met en évidence le rôle de l’inconscient, la structure de la personnalité et l’influence des expériences de l’enfance sur la vie future.

    Freud croyait que l’inconscient détermine la plupart de nos comportements et que nous sommes motivés par des pulsions émotionnelles inconscientes.

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