Vous êtes peut-être ici parce que vous avez besoin de conseils sur la façon de mémoriser un texte rapidement (un discours, une pièce de théâtre ou un examen à venir ) ? Faciliter la mémorisation d’éléments complexes indispensables à votre évolution personnelle voire professionnelle ?
Alors, vous êtes au bon endroit !
Dans cet article, nous allons vous expliquer ce qu’est la mémorisation. Comment fonctionne le processus de mémorisation ainsi que les techniques que vous pouvez utiliser pour apprendre et mémoriser plus rapidement.
Qu’est-ce que la mémorisation ?
Commençons par une brève définition de ce qu’est la mémorisation. Le dictionnaire de la langue française la définit comme :
« Fonction de la mémoire par laquelle le sujet fixe les phénomènes vécus, les diverses connaissances, etc. Soit spontanément, ou à l’aide de procédés mnémotechniques ou méthodiques ».
Et, dans la vraie vie, la mémorisation représente une compétence de vie importante. En vieillissant, notre cerveau vieillit aussi. Il devient beaucoup plus difficile de mémoriser des choses, d’apprendre de nouvelles compétences ou même d’étudier (réviser).
La mémorisation est un excellent moyen de garder notre cerveau actif et de ralentir les inévitables modifications des neurones avec l’âge.
Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais je n’aimerais pas faire partie de ces personnes âgées qui ne se souviennent plus de leur numéro de téléphone ou de l’adresse de leur domicile.
C’est pourquoi je veux m’assurer que vous comprenez bien le processus de mémorisation. Voici ce qu’il en est.
Comment fonctionne le processus de mémorisation ?
Notre mémoire est notre capacité à encoder, stocker et récupérer des informations et des expériences.
Pour mieux comprendre comment nous mémorisons toutes sortes de choses, nous allons prendre un moment pour expliquer quatre processus qui se produisent dans notre cerveau. Chacun d’eux intervient chaque fois que nous sommes exposés à de nouvelles informations ou expériences.
Ces processus sont les suivants :
- Encodage
- Consolidation
- Stockage
- Récupération
Encodage : La première étape du travail de mémorisation
Cette première étape du processus consiste à enregistrer l’information avec une méthode qui va permettre de mieux la récupérer.
Lors de l’encodage, le cerveau utilise la mémoire de court terme et la mémoire de travail pour enregistrer les informations. Que ces dernières soient visuelles, acoustiques ou sémantiques.
En effet, ces deux types de mémoires sont très sensibles aux capacités attentionnelles. Cependant, l’encodage peut se faire parfois de manière inconsciente. Par exemple, vous pouvez vous rappeler du lieu où vous avez déjeuné hier. Même si vous n’aviez pas prévu de vous souvenir de cette information.
Par contre, d’autres informations seront codées uniquement lorsqu’on y prête attention. C’est le cas des étudiants qui se souviendront du contenu de leur cours, à condition qu’une attention particulière soit portée sur la lecture. Ainsi, lorsqu’on est perturbé pendant cette phase, on doit le plus souvent répéter l’information (intérieurement ou à haute voix).
Par ailleurs, des indices peuvent être utilisés pour faciliter l’encodage. Il peut s’agir de la longueur des mots, la manière dont elles sonnent, leur sens, etc.
Consolidation : impression neuronale de l’information
Une fois les informations enregistrées, le cerveau aborde la phase de consolidation mnésique. C’est une période de quelques secondes voire quelques minutes qui suit l’encodage.
Pendant cette phase, s’élabore la trace mnésique. Il s’agit d’une modification du tissu nerveux constituant la base neurophysiologique de la conservation du passé dans la mémoire. En effet, la nouvelle information qui a été encodée n’est pas inscrite directement sous sa forme définitive dans le système nerveux.
Le stockage nécessite que certains traitements de l’information s’opèrent en amont. Le processus de consolidation est marqué par le transfert des informations de la mémoire à court terme vers la mémoire de long terme. Cela dit, il peut être caractérisé par des modifications du fonctionnement cellulaire.
Notamment, les échanges membranaires ou la potentialisation à long terme.
Stockage
Après l’encodage et la consolidation, les informations sont maintenant stockées par la mémoire. Le stockage de l’information permet de la ranger, de la conserver plus ou moins durablement. Ceci, dans l’optique de la réutiliser en cas de besoin et en fonction des situations. Autrement dit, les informations seront gravées dans la mémoire.
Contrairement aux étapes précédentes, le stockage se fait sur un délai plus long. Cela se comprends, car, les informations sont stockées séquentiellement au niveau de trois types de mémoire.
Au niveau de la mémoire sensorielle, les informations sensorielles entrantes sont stockées seulement pour un laps de temps. Après quoi, certaines données contenues dans la mémoire sensorielle sont transférées dans la mémoire à court terme capable de stocker pendant environ vingt secondes.
Celles-ci vont, pour finir, être transférées à la mémoire de long terme pour y rester pendant toute la durée de vie.
Récupération : se rappeler ce que l’on a appris
L’individu ne sera pas toujours capable de se souvenir d’emblée de toutes les informations qui se trouvent dans sa mémoire de long terme. La récupération est la dernière étape du processus de mémorisation.
Elle consiste à rechercher ou extraire le souvenir de la mémoire pour après le restituer.
Cela est possible grâce à certains signaux de récupération qui facilitent le mécanisme. Au nombre des éléments qui entrent en compte dans ce processus, figurent le contexte, l’humeur, les associations, etc.
Ainsi, lorsque la récupération bloque, vous pouvez vous demander « où étais-je ? » ou « avec qui ? … ». De plus, le contexte émotionnel peut aussi servir d’indice : « était-ce une information agréable ou désagréable ? »
La mémoire à long terme, range les informations non seulement par catégorie mais aussi en fonction de la familiarité, de la pertinence, ou de la ressemblance de l’information avec d’autres informations.
Les techniques de mémorisation pour mémoriser facilement
Une technique de mémorisation se résume à un principe de base très simple : transformer un élément d’information sans contexte pour qu’il ait un sens pour vous personnellement.
Et comme chaque cerveau a sa propre façon d’absorber de nouvelles informations, les techniques de mémorisation sont innombrables. Pour vous aider à choisir celle qui vous convient le mieux, nous allons les diviser en deux groupes :
- Les techniques de mémorisation verbale
- Les techniques de mémorisation visuelle
Mieux mémoriser grâce aux techniques de mémorisation verbale
Les techniques de mémorisation verbale sont celles qui permettent de mémoriser par exemple une série de mots et de s’en rappeler quelques minutes plus tard. Ces techniques sont utiles pour l’apprentissage.
En l’occurrence pour les tâches qui impliquent le langage. Les différentes techniques de mémorisation verbale utilisent le côté gauche du cerveau et le lobe temporal en particulier. Elles sont basées sur la communication. On peut citer entre autres techniques :
La répétition espacée
C’est une technique qui repose sur la courbe de l’oubli du philosophe allemand Ebbingtaus. En effet, ce dernier met en exergue, le fait que le cerveau a besoin de répétition pour mieux retenir l’information.
Une information mémorisée doit être répétée plusieurs fois, dans le temps. Par exemple, un apprentissage en fonction de la courbe d’oubli peut se faire de la manière suivante :
- Apprendre le premier jour
- Revoir le lendemain
- Recommencer trois jours après, une semaine après, ainsi de suite.
Travailler sa mémoire grâce aux révisions croisées
Pour réduire l’effort de mémorisation, il faut former un groupe de révision à 2 ou à 3. Les révisions croisées permettent de mieux s’expliquer les notions qui sont plus ou moins complexes et donc difficiles à mémoriser.
En effet, expliquer une notion à quelqu’un permet de mieux comprendre, donc de mieux retenir.
Améliorer sa mémoire : Les techniques de mémorisation visuelle
Celles-ci se fondent sur la rétention des informations à l’aide des capacités visuelles. Ces techniques permettant d’améliorer sa mémoire s’aident d’éléments comme : les couleurs, les formes, les motifs, les symboles, etc.
En effet, certaines personnes sont plus à même de retenir les informations lorsqu’elles sont présentées sous forme de schémas, de dessins ou de fiches. Dans ce cas, les supports visuels en question doivent être présentés avec un grand soin.
Comme exemple de techniques de mémorisation visuelle on peut citer :
Apprendre ses cours en se servant de la carte mentale
Le mind mapping est une célèbre technique qui consiste à créer des liens entre les différentes parties d’un cours pour mieux les retenir dès qu’ils présentent une structure complexe.
Pour construire sa carte mentale, il suffit de se munir d’une feuille blanche et d’un stylo. Représentez ensuite une bulle au centre de la feuille où l’idée de départ du concept sera inscrit. Une fois la première bulle représentée, dessinez une autre bulle porteuse d’un autre aspect du concept et reliez-le à la bulle principale.
Au fur et à mesure que les bulles sont reliées entre elles, la carte obtenue permet de retenir plus facilement les informations concernées.
Faire appel à sa mémoire en utilisant la technique du palais mental
C’est une technique de mémorisation visuelle qui permettait de retenir les longs discours pendant l’antiquité. Pour appliquer la technique du palais mental, il suffit de considérer un lieu familier comme votre maison.
Imaginez ensuite que chaque pièce contient des informations et que vous pouvez quitter une pièce pour une autre. À l’étape de la restitution, il faudra juste vous balader dans les pièces de ce palais mental que vous avez créé.
Mémoriser des informations en se servant de l’encodage sémantique
Il consiste à associer la signification d’un mot à un phénomène sensoriel. En particulier à la visualisation.
